Onglyza : une troisième gliptine

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Publié le 23 octobre 2010
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La saxagliptine inhibe la dipeptidylpeptidase 4, enzyme qui inactive les incrétines, lesquelles stimulent notamment la synthèse et la libération d’insuline par le pancréas. Globalement, elle potentialise l’action de l’insuline. Elle appartient à la récente famille des gliptines (sitagliptine Januvia et Xelevia et vildagliptine Galvus). Bien qu’analogues, ces spécialités n’ont pas un spectre d’indications exactement superposable : contrairement à la sitagliptine, vildagliptine et saxagliptine ne sont pas indiquées en trithérapie orale.

Trois études évaluant l’efficacité de la saxagliptine (associée à la metformine, au glibenclamide ou à une glitazone) versus placebo ont été versées au dossier de transparence. Ayant inclus près de 1300 patients, elles montrent, après 24 semaines, que la saxagliptine a, en termes de réduction du taux de HbA1c, un effet modeste et analogue à celui des autres gliptines. Une étude ayant comparé sur 801 sujets la saxagliptine à la sitagliptine (associées à la metformine) permet de conclure à la non-infériorité de la saxagliptine sur la sitagliptine après 18 semaines, avec un profil de tolérance identique. La Commission de la transparence a demandé qu’une étude sur des patients français traités par Onglyza soit réalisée, et un plan de gestion de risque européen intègre des études complémentaires visant notamment à mieux évaluer l’iatrogénie cutanée (rashs), hépatique et infectieuse (grippes, infections urinaires). Pour la HAS, Onglyza n’améliore pas le service médical rendu (ASMR V) chez les diabétiques de type 2 en bithérapie orale.

DENIS RICHARD, pharmacologue, analyse pour vous l’originalité pharmacologique, le degré d’innovation et l’intérêt thérapeutique des nouveaux principes actifs arrivant à l’officine.

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