MultiHance Acide gadobénique

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Publié le 13 juillet 2002
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Le gadobénate de diméglumine est un complexe du gadolinium paramagnétique indiqué dans l’imagerie par résonance magnétique du foie et du système nerveux central (cerveau, moelle épinière). La salification par la diméglumine accroît la solubilité du principe actif et permet d’ajuster le pH du médicament aux valeurs physiologiques. De plus, sa solubilisation ne requiert que de l’eau, ce qui limite le risque d’intolérance aux excipients.

L’intérêt de MultiHance dans l’IRM a été montré sur modèle animal. Les études ont permis de constater que la relaxivité magnétique des protons du gadobénate de diméglumine augmente lors d’un contact avec une concentration élevée de protéines sériques. Or les tumeurs et les lésions ischémiques entraînent de fréquentes extravasations protéiques. Son efficacité est environ le double de celle de l’acide gadotérique (Dotarem), l’acide gadopentétique (Magnevist), le gadodiamide (Omniscan) et le gadotéridol (ProHance).

La présence d’un radical benzénique greffé au chélate explique sa captation sélective par les hépatocytes, ce qui améliore l’imagerie des lésions hépatiques. L’utilisation de MultiHance permet de réaliser une imagerie dynamique précoce et retardée (40 à 120 minutes après) lors d’un examen unique avec une dose deux fois moindre que celle utilisée avec les autres chélates du gadolinium : une étude dynamique du foie, fondamentale pour la caractérisation des tumeurs, et une étude tardive renforçant significativement la sensibilité de la technique.

Son efficacité au niveau du SNC est comparable à celle des autres chélates du gadolinium. Il est alors administré à une dose comparable à celle des autres produits mais permet d’obtenir une image améliorée à cause de la double relaxivité.

MultiHance n’a pas d’activité pharmacologique intrinsèque significative aux doses employées. De récentes études devraient permettre la levée de la contre-indication de MultiHance chez les insuffisants rénaux sévères. Deux nouvelles indications (dans l’angiographie et l’imagerie du sein) sont également attendues, d’où la prochaine réévaluation de son niveau d’amélioration du service diagnostique rendu.

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Voir « Le Moniteur » n° 2450 du 22.06.2002.