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Les controverses prenant l’homéopathie pour cible remontent à son invention
Depuis quelques mois renaît l’idée que certaines médecines alternatives ne seraient qu’une farce et, parmi elles, l’homéopathie. En tant que leader de l’homéopathie en France et dans le monde, notre laboratoire a un devoir d’information envers les Français et les professionnels de santé.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 300 millions de personnes ont recours à l’homéopathie dans le monde. En France, ce sont 3 Français sur 4 qui ont déjà pris de l’homéopathie au cours de leur vie*, 25 % des médecins généralistes et 78 % des sages-femmes qui en prescrivent régulièrement, 100 % des officines en France qui les intègrent dans leur pratique… et elle ne pèse que 0,29 % des dépenses de remboursement de médicaments par l’Assurance maladie.
Qu’en est-il de l’état de la recherche ?
Rappelons juste que les médicaments homéopathiques bénéficient d’autorisations de mise sur le marché sous forme d’enregistrement homéopathique ou d’AMM, adaptées à des médicaments présentant une totale innocuité et un recul de 200 ans de pratique.
Ensuite, la recherche a été le point de départ de l’homéopathie, avec le Dr Hahnemann. Depuis, de nombreuses études ont été menées. Ce qu’il en ressort, c’est 1) la supériorité de l’homéopathie par rapport au placebo dans un certain nombre de cas, 2) un intérêt de santé publique démontré 3) l’absence de pertes de chances et 4) une moindre exposition au risque iatrogène et à la surconsommation médicamenteuse.
Le dernier grand programme de recherche en date, EPI 3, confié à un comité scientifique indépendant, a suivi 8 559 patients et 825 médecins pendant un an. Son objectif était d’évaluer l’intérêt de santé publique de la prise en charge homéopathique. Trois pathologies – représentant 50 % des motifs de consultation en médecine générale – ont été étudiées : douleurs musculosquelettiques, troubles anxiodépressifs et du sommeil, infections des voies aériennes supérieures.
Les conclusions sont particulièrement positives puisqu’un patient suivi par un médecin intégrant l’homéopathie dans sa pratique présente une évolution clinique comparable dans les trois domaines étudiés, avec une consommation 2 à 3 fois moindre de médicaments iatrogènes ou posant des questions de mésusage et donc de santé publique (comme les antibiotiques ou les benzodiazépines) et ce, sans perte de chance. EPI 3 a aussi permis de mesurer qu’un patient pris en charge par un médecin dit homéopathe coûte en moyenne 35 % de moins que les autres patients, à niveau de sévérité égal.
Pour autant, un traitement homéopathique peut-il par exemple se substituer à une chimiothérapie ou à un vaccin ? Assurément non.
D’où la nécessité que l’homéopathie reste dans le parcours de soins classique proposé au patient par des médecins et des pharmaciens en mesure d’avoir recours aux solutions les plus adaptées en fonction des besoins. C’est un enjeu de santé public fondamental, à l’heure où nous constatons chaque jour l’utilité d’une médecine intégrative, considérant l’individu comme un « tout », et où le recours à des thérapeutiques complémentaires ou alternatives – lorsqu’elles sont encadrées par des professionnels de santé et n’impliquent aucune perte de chance – est devenu une réalité pour des millions de Français qui souhaitent avoir le choix et se soigner en toute sécurité.
Les controverses prenant l’homéopathie pour cible remontent à son invention. L’homéopathie en est toujours sortie renforcée. Nous sommes convaincus que ce sera encore le cas cette fois, et restons mobilisés pour défendre le droit des Français à y avoir recours et à bénéficier d’une prise en charge, et celui des médecins et des pharmaciens à la prescrire en toute sérénité.
* Enquête Ipsos, novembre 2018.

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