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Le marché de la prévention : un nouvel eldorado
Ils sont de plus en plus nombreux les analystes qui s’alarment du désintérêt de l’industrie pharmaceutique pour la découverte d’antibiotiques : on a beau dire, pourtant, mais la lutte contre les infections aiguës a quand même été le plus grand titre de gloire de la thérapeutique.
Or, tout se passe comme si le curatif n’intéressait plus les fabricants, qui préfèrent consacrer leurs forces (et leurs espoirs de retour sur investissement) à l’incurable et au préventif. Je ne suis pas le seul à penser que la plupart des nouveaux anticancéreux n’apportent pas grand-chose, que l’interféron dans la sclérose en plaques est plus bénéfique aux actionnaires qu’aux malades, et j’ai cru savoir qu’il y avait des polémiques avec certains vaccins…
L’incurable, c’est le désespoir transformé en force de vente – avec l’appui éventuel d’associations de victimes plus ou moins manipulées. Et le préventif, c’est l’eldorado d’un marché sans limites naturelles : tout un chacun considéré comme malade potentiel. On croyait avoir tout vu avec la « vaccination universelle », mais l’industrie invente maintenant le « risque cardiovasculaire modéré » et le risque iatrogène tellement infime qu’il n’y a même plus besoin de prescripteur en charge de surveiller le traitement : tout ça dans l’espace de temps qui sépare l’affaire Staltor/Cholstat de l’affaire Crestor !
Bienvenue aux statines en vente libre…
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