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Covid-19 : ces déchets qui s’entassent dans les pharmacies
Un rapport de l’OMS publié le 1er février 2022 a démontré que les dizaines de milliers de tonnes de déchets médicaux supplémentaires liés à la pandémie du Covid-19 ont mis à rude épreuve les systèmes de gestion des déchets des activités de soins partout dans le monde. « Il est urgent d’améliorer les pratiques de gestion des déchets », conclut l’OMS. Un constat que partage également Dastri, l’éco-organisme national agréé par l’Etat français, pour la collecte des déchets d’activités de soins à risques infectieux en pharmacie.
La stratégie nationale de vaccination et de dépistage contre le Covid-19 a entraîné une explosion du volume des déchets médicaux en officine. « Sur les tests antigéniques, nous sommes passés de 5 millions d’unités collectées en novembre dernier à 14 millions en janvier 2022 », confie Laurence Bouret, la déléguée générale de Dastri, l’éco-organisme chargé de collecter les déchets d’activités de soins à risques infectieux (Dasri) perforants des patients, qui a vu au début de la pandémie son périmètre élargi par le gouvernement aux Dasri liés au Covid-19, produits par la pharmacie. Pour répondre au boom, Dastri a été obligé d’augmenter la fréquence des passages des opérateurs de collecte et de multiplier les ramassages anticipés à la demande d’officines désireuses de se débarrasser de leurs déchets devenus trop encombrants. Pour ne rien arranger, tous les pharmaciens ne respectent pas les consignes. « Certains jettent les écouvillons, les tubes et les cassettes des tests rhinopharyngés dans les boîtes jaunes et vertes normalement réservées aux objets perforants, regrette Laurence Bouret. Résultat, le remplissage des cartons n’est pas optimisé, cela encombre les pharmacies, crée des tensions sur l’approvisionnement en boîtes, et des dysfonctionnements dans la chaîne de collecte, les opérateurs n’étant pas toujours en capacité de répondre aux demandes de passages supplémentaires. »
Rappel des règles
Pour rappel, seules les seringues usagées des vaccins anti-Covid-19 et les lancettes des tests sérologiques doivent être placées dans les boîtes jaunes et vertes. Les écouvillons, les tubes et les cassettes des tests rhinopharyngés doivent être déposés en vrac dans les cartons Dastri de 50 litres, avec les boîtes rapportées par les patients ou contenant les seringues des vaccins. Les équipements de protection individuelle (EPI), tels que charlottes, gants, masques… doivent, eux, être éliminés avec les déchets ménagers. « Il est simplement recommandé de doubler le sac en plastique, et de l’entreposer pendant 24 heures avant de le remettre dans le circuit des déchets ménagers afin de limiter le risque de transmission, rappelle Laurence Bouret qui invite également les pharmaciens à l’anticipation. La convention signée avec le gouvernement prévoit la prise en charge par Dastri de ces déchets jusqu’au 31 août 2022. » En effet, les représentants des pharmaciens ont jusqu’au 1er septembre 2022 pour convenir avec l’Etat d’une solution de gestion des Dasri produits en officine.
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