Antirétroviraux manquants

Le dispositif d’alerte sur les ruptures d’approvisionnement des antirétroviraux, mis en place depuis un an par le groupe interassociatif Traitements et Recherche Thérapeutique (TRT-5), relève 118 signalements pour le seul mois de février. « Depuis cinq mois, le phénomène a pris des proportions inquiétantes », constate Olivier Rozaire, titulaire à Saint-Bonnet-le-Château (Loire). Une douzaine de ses patients subissent des retards à la livraison qui parfois durent trois semaines. Il n’est pas rare que Paul Gelbhart, titulaire à Paris (14^e), soit obligé de se dépanner chez l’un de ses confrères. Gilles Bonnefond, président de l’USPO, a interpellé le ministre de la Santé sur cette situation. Il dénonce les quotas imposés par l’industrie et les exportations parallèles pratiquées par les répartiteurs. Pour Emmanuel Déchin, sécrétaire général de la CSRP (chambre syndicale de la répartition pharmaceutique), la solution n’est pas « d’interdire l’exportation de ces produits, une pratique tout à fait légale ».