Travaillez bien !

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Publié le 1 septembre 2009
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« Que Choisir » met le doigt là où ça fait mal. Dans son numéro de septembre, le mensuel publie les résultats d’une enquête sur les conseils donnés dans 1 379 officines, réparties dans 90 départements. Du 14 au 18 mars 2009, les enquêteurs se sont rendus dans les pharmacies pour acheter une boîte d’aspirine Upsa 500 mg et une boîte de Nurofen 200 mg. Moins de la moitié des officinaux visités (41 %) ont averti leur client de ne pas associer ces médicaments. Sans pour autant expliquer le risque hémorragique liée à cette association. Parmi eux, seulement 25 ont insisté pour changer l’aspirine par du paracétamol et seulement 4 ont refusé de vendre les médicaments, sachant qu’ils étaient destinés à la même personne.

Les patients ont besoin de vous. Dans notre article sur l’observance pages 14 à 19, nous avons recueilli les témoignages de patients sans concession. « À la pharmacie, personne ne s’intéresse à mon ordonnance », dit Gisèle.« Pas un mot, pas une question », renchérit Clarisse. Peu brillant le tableau. Ce n’est pas toujours facile de parler avec un client pressé ou un autre, muet comme une carpe. Pourtant, c’est le devoir de tout officinal de rappeler les effets indésirables ou les interactions. De même, pour dépister la non observance, on peut y mettre les formes : « Des tas de gens trouvent difficiles de prendre tous les médicaments prescrits, combien de comprimés avez-vous manqué cette semaine ? » Cette question est extraite du livre « Le dialogue pharmacien-patient »*. Je vous invite à vous plonger dans sa lecture. D’urgence. n

*« Le dialogue pharmacien-patient », Mélanie J. Rantucci, Éditions Pro-officina.

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