Sevredol

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Publié le 21 novembre 2009
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Comment délivrer ?

– Stupéfiant.

– Remb. SS. à 65 %.

– Prescription en toutes lettres, par tout médecin, sur une ordonnance sécurisée pour une durée maximale de 28 jours.

– Délivrance sans fractionnement.

– Ne délivrer l’ordonnance dans sa totalité que si elle est présentée dans les 3 jours suivant sa date d’établissement. Au-delà de ce délai, ne délivrer que la durée de traitement restant à courir.

– Mentionner sur la prescription la date de dispensation, la quantité délivrée en unités de prise, le numéro d’ordonnancier. Apposer le cachet de l’officine.

– Conserver une copie de l’ordonnance pendant 3 ans.

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A savoir au comptoir

– Indication

– Douleurs intenses ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible, en particulier les douleurs d’origine cancéreuse.

– En cas de traitement prolongé, relais du traitement par Sevredol (morphine à libération immédiate) par une morphine à libération prolongée (à dose journalière équivalente).

– Sevredol peut être prescrit pour compléter un traitement de fond en cas d’accès douloureux.

– Posologies

– Doses initiales :

– adulte : 10 mg toutes les 4 heures, soit 60 mg par jour ;

– patients très âgés, insuffisants rénaux ou hépatiques : posologies réduites de moitié et/ou espacées de 6 à 8 heures ;

– enfant de plus de 6 ans : 1 mg/kg/j.

– Adaptation posologique :

– si douleur non contrôlée : augmentation possible de la dose unitaire de 25 à 50 % ;

– recours possible à une interdose toutes les heures sans dépasser 4 prises successives en 4 heures (à intégrer dans la posologie totale quotidienne de morphine si plus de 3 ou 4 interdoses réparties dans la journée) ;

– pas de limite supérieure tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.

– Diminution progressive de la posologie en cas d’arrêt du traitement pour éviter un syndrome de sevrage.

– Grossesse et allaitement

– Des posologies élevées même brièvement avant ou pendant l’accouchement peuvent provoquer une dépression respiratoire chez le nouveau-né.

La prise chronique de morphine chez la femme en fin de grossesse peut entraîner un syndrome de sevrage chez le nouveau-né. Sous réserve de ces précautions, prescription possible chez la femme enceinte.

– Allaitement : suspendu en cas d’administration répétée de morphine pendant quelques jours. Contre-indiqué en cas d’instauration ou de poursuite d’un traitement au long cours après la naissance.

– Interactions

– Association contre-indiquée avec les agonistes-antagonistes morphiniques : risque de syndrome de sevrage.

– Association déconseillée avec la naltrexone (risque de diminution de l’effet antalgique ; augmenter si besoin les doses de morphine), et l’alcool (majoration de la sédation morphinique).

– Risque de moindre efficacité de la morphine sous rifampicine.

– Prendre en compte les effets dépresseurs du système nerveux central d’autres médicaments coadministrés.

– Contre-indications

– Enfants de moins de 6 ans.

– Insuffisance respiratoire décompensée en l’absence de ventilation artificielle.

– Insuffisance hépatocellulaire sévère avec encéphalopathie.

– Traumatisme crânien et hypertension intracrânienne en l’absence de ventilation contrôlée.

– Epilepsie non contrôlée.

Dites-le au patient

– Modalités d’administration

– Dose journalière de morphine répartie en 6 prises, le plus souvent équivalentes, à 4 heures d’intervalle.

– Comprimés sécables à avaler avec un verre d’eau.

– Conservation

A température ambiante.

– Effets indésirables

– Les plus fréquents :

– habituellement transitoires : nausées, vomissements, confusion, somnolence ;

– non transitoire : constipation (traitement préventif systématique).

– Autres effets indésirables :

– sédation (ne pas conduire de véhicule en début de traitement), excitation, cauchemars ;

– dépression respiratoire ;

– augmentation de la pression intracrânienne ;

– dysurie et rétention urinaire en cas d’adénome prostatique ou de sténose urétrale ;

– prurit, rougeur.

– Colorant azoïque (E 110 jaune orangé S) dans Sevredol 20 mg : possibles réactions allergiques.

– Surveillance spécifique

– Evaluation régulière de l’efficacité du traitement (échelle visuelle analogique permettant de chiffrer le niveau de douleur).

– Evaluation régulière de la tolérance : constipation, syndrome occlusif, somnolence signant un début de dépression respiratoire en cas de surdosage.

– Surveillance clinique en cas d’insuffisance hépatique.

FICHE TECHNIQUE

-Morphine sulfate 10 mg pour un comprimé pelliculé sécable bleu. Boîte de 14 comprimés, PAHT : 3,19 Û, AMM : 334 799.7.

-Morphine sulfate 20 mg pour un comprimé pelliculé sécable rose. Boîte de 14 comprimés, PAHT : 5,42 Û, AMM : 334 800.5.

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