Paxlovid dans Covid-19 : premières prescriptions à partir du 4 février

Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir), premier antiviral par voie orale indiqué en traitement précoce du Covid-19, sera déployé en ville d’ici la fin de la semaine. « Les 10 000 premières doses ont été réceptionnées le 1^er février en France et les premiers patients français pourront être traités à partir du vendredi 4 février », annonce fièrement le ministère de la Santé dans un communiqué de presse diffusé ce 2 février. D’autres livraisons sont attendues dans les prochaines semaines.

Paxlovid est indiqué dans le traitement du Covid-19 chez les adultes symptomatiques ne nécessitant pas d’oxygénothérapie et présentant un risque élevé d’évolution vers une forme grave. Selon les études cliniques, il a réduit de manière significative les hospitalisations ou les décès chez les patients qui présentaient au moins une affection sous-jacente les exposant à un risque de Covid-19 sévère : dans le mois suivant le traitement, « le taux d’hospitalisation ou de décès était de 0,8 % (8 sur 1 039) pour les patients ayant reçu Paxlovid, contre 6,3 % (66 sur 1 046) pour ceux ayant reçu le placebo, explique l’Agence européenne du médicament (EMA) qui vient d’octroyer une AMM conditionnelle pour Paxlovid. Il n’y a eu aucun décès dans le groupe Paxlovid et 12 décès dans le groupe placebo. » La condition : Paxlovid doit être administré dans les 5 jours après le début des symptômes. La posologie est de 2 comprimés de nirmatrelvir, soit 300 mg, (ou 1 seul compirmé en cas d’insuffisance rénale modérée) pris avec 1 comprimé de ritonavir 100 mg toutes les 12 heures pendant 5 jours. 

Paxlovid peut être prescrit par tout médecin et sera disponible en pharmacie de ville et en pharmacie à usage intérieur. « Ainsi pour tenir compte des délais d’approvisionnement et respecter la prise du médicament dans les délais de 5 jours après l’apparition des symptômes, il est nécessaire que le patient consulte très rapidement dès l’apparition des symptômes et se rende ensuite chez le pharmacien après la prescription médicale », explique le ministère de la Santé dans son communiqué.

Les modalités de prescription, de commande et de livraison devront passer par une même plateforme. La rémunération a été fixée à 9,22 € TTC auxquels s’ajoutent les honoraires de dispensation liés à l’ordonnance (0,51 € TTC), à la boîte (1,02 € TTC) et, le cas échéant à l’âge (1,58 € TTC). Selon que le patient a plus ou moins de 70 ans, la rémunération est donc de 12,33 € TTC ou de 10,75 € TTC.