Tyverb : Lapatinib

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Publié le 22 septembre 2012
Par Frédéric Chauvelot
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Comment délivrer ?

• Liste I.

• Remb. SS à 100 %.

• Prescription hospitalière.

• Prescription initiale et renouvellement réservés aux spécialistes en hématologie, en oncologie ou aux médecins compétents en cancérologie.

• Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.

• A chaque délivrance, présentation de l’ordonnance émanant d’un établissement de soin. Vérifier la spécialité du prescripteur et la réalisation du suivi thérapeutique.

• Reporter sur chacune des ordonnances la date de délivrance, la quantité délivrée et le numéro d’ordonnancier. Apposer le cachet de l’officine.

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A savoir au comptoir

Indication

• Tyverb est indiqué en association à la capécitabine (Xeloda), dans le cancer du sein localement avancé ou métastatique avec surexpression des récepteurs HER-2, après un traitement ayant comporté une anthracycline, un taxane et un traitement comportant du trastuzumab (Herceptin).

• Il est également indiqué en association à un inhibiteur de l’aromatase chez les patientes ménopausées souffrant d’un cancer du sein métastatique avec des récepteurs hormonaux positifs et une surexpression des récepteurs HER-2, et pour lesquelles la chimiothérapie n’est actuellement pas envisagée.

Posologies

• En association au Xeloda, la posologie recommandée est de 1 250 mg/j, soit 5 comprimés, en prise unique quotidienne et en continu.

• En association à un inhibiteur de l’aromatase, la posologie est de 1 500 mg/j, soit 6 comprimés en prise unique quotidienne et en continu.

• Le traitement doit être interrompu en cas de diminution symptomatique de la fraction d’éjection ventriculaire gauche, d’apparition de symptômes pulmonaires de grade 3 ou d’altération sévère de la fonction hépatique.

• Il n’est pas nécessaire de réduire la dose en cas d’insuffisance rénale légère ou modérée.

• Une réduction de dose de 50 % est pratiquée en cas d’apparition d’effets indésirables.

Grossesse et allaitement

Grossesse et allaitement sont contre-indiqués durant le traitement par lapatinib. Les femmes en âge de procréer doivent avoir recours à une méthode de contraception efficace pendant toute la durée du traitement.

Contre-indications

Aucune hormis les antécédents d’hypersensibilité au lapatinib ou à l’un des excipients.

Interactions médicamenteuses

• Associations déconseillées :

– La coprescription de médicaments inducteurs enzymatiques (rifampicine, rifabutine, carbamazépine, phénytoïne, millepertuis) entraîne une diminution importante du taux plasmatique de lapatinib.

– La coprescription de médicaments inhibiteurs enzymatiques (ritonavir, saquinavir, télithromycine, kétoconazole, itraconazole, voriconazole, posaconazole, néfazodone) entraîne une élévation importante du taux plasmatique de lapatinib.

– La coprescription de médicaments à marge thérapeutique étroite (pimozide, quinidine, répaglinide) entraîne une modification des taux plasmatiques de ces derniers.

• La prescription concomitante de paclitaxel, à l’origine de neutropénies et de diarrhées, ne se fait que sous étroite surveillance.

• Association à surveiller ou nécessitant des précautions d’emploi : on observe une diminution de la biodisponibilité du lapatinib en cas de prise concomitante de médicaments modifiant le pH gastrique.

Conservation

A une température inférieure à 30°C.

Modalités d’administration

• Tyverb s’administre en une prise unique quotidienne une heure avant ou après le repas, avec un verre d’eau.

• Insister sur le fait que la prise des comprimés doit toujours être effectuée au même moment par rapport aux repas.

• Expliquer au patient qu’en cas d’oubli il ne doit pas remplacer la dose oubliée, ni doubler la dose lors de la prise suivante.

• Ne pas consommer de jus de pamplemousse pendant le traitement.

• Rapporter à la pharmacie les unités de prise non utilisées.

Effets indésirables

• Le traitement peut occasionner des diarrhées. Signaler systématiquement au médecin ou au pharmacien toute diarrhée de plus de quatre selles par jour afin que soient prescrits un traitement antidiarrhéique adapté et éventuellement une réhydratation.

• En cas de diarrhée même légère, boire régulièrement dans la journée.

• Ce traitement peut occasionner un rash ou une sécheresse cutanée. Signaler systématiquement au médecin toute éruption cutanée survenant au cours du traitement.

• Ce traitement peut engendrer une anorexie. Signaler systématiquement au médecin toute modification de comportement alimentaire survenant au cours du traitement.

• Ce traitement peut éventuellement occasionner des maux de tête. Conseiller alors la prise de paracétamol.

• Prévenir le patient que ce médicament peut provoquer une fatigue et des insomnies. Lui conseiller d’éviter les activités qui exigent sa vigilance jusqu’à ce qu’on ait la certitude que le médicament n’entraîne pas ces effets chez lui.

Suivi thérapeutique

• Un test validant la surexpression du récepteur HER-2 est pratiqué avant l’instauration du traitement.

• Une évaluation de la fraction d’éjection ventriculaire gauche doit être réalisée avant l’instauration du traitement, puis de manière régulière.

• Une évaluation de la fonction hépatique (transaminases, bilirubine, phosphatases alcalines) doit être pratiquée à l’instauration du traitement puis tous les mois.

• Une surveillance pulmonaire doit être régulièrement pratiquée à la recherche de tout signe de toxicité pulmonaire.

FICHE TECHNIQUE

Lapatinib 250 mg pour un comprimé pelliculé.

→ Flacon de 70, AMM : 417 017.6.

→ Flacon de 84, AMM : 417 019.9.

→ Flacon de 140, AMM : 417 018.2.

GlaxoSmithKline 01 39 17 84 44.

* Pharmacien praticien hospitalier, auteur de l’ouvrage Les Médicaments à délivrance particulière paru aux Editions du Moniteur des pharmacies.