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OPHTALMOLOGIE
Bimatoprost
Lumigan – Allergan
Le bimatoprost inaugure la famille chimique des prostamides de synthèse, apparentés à la prostaglandine F2-alpha. Il se fixe sur des récepteurs distincts de ceux sur lesquels agit le latanoprost. Il augmente l’écoulement de l’humeur aqueuse par le trabéculum. Il améliore l’écoulement uvéoscléral. Comme le latanoprost et le travoprost, c’est un traitement symptomatique du glaucome chronique ou de l’hypertonie oculaire, en monothérapie de seconde intention ou en cas d’intolérance ou de contre-indication aux bêtabloquants. Lumigan partage le schéma d’administration du latanoprost comme ses effets indésirables (modifications parfois irréversible de la coloration de l’iris, croissance des cils, assombrissement de la peau des paupières, hyperhémie conjonctivale, prurit oculaire). Il est possible d’associer le bimatoprost, comme le latanoprost, à un collyre bêtabloquant.
Des études conduites versus timolol ont montré que le bimatoprost (1 goutte le soir) est plus rapidement actif et plus actif que le comparateur (2 gouttes/j), même sur des périodes prolongées.
Notre avis : Le bimatoprost a une structure chimique différente de celle du latanoprost. Des études multicentriques randomisées ont comparé les deux collyres. Si ces médicaments sont proches quant à leur activité thérapeutique, le bimatoprost induit toutefois une pression intraoculaire plus basse chez plus de patients que le latanoprost. Lumigan bénéficie d’une ASMR de niveau III versus Xalatan et Cosopt. Les différences concernent plutôt le côté pratique pour le pharmacien et le patient. Lumigan, tout comme Travatan, n’est pas contre-indiqué chez le porteur de lentilles, contrairement au Xalatan. Lumigan et Travatan ne se conservent pas au réfrigérateur, à l’inverse de Xalatan. Les flacons de Lumigan contiennent 3 ml de collyre contre 2,5 ml pour le Xalatan, ce qui permet, même si le patient perd du soluté, de couvrir 4 semaines de prescription.
Travoprost
Travatan – Alcon
Le travoprost, un analogue de la prostaglandine F2-alpha, est un antagoniste hautement sélectif des récepteurs FP aux prostanoïdes. Son activité locale dans l’oeil facilite l’écoulement de l’humeur aqueuse et diminue la pression intraoculaire (PIO) chez les patients atteints de glaucome à angle ouvert et d’hypertonie intraoculaire. Tout comme le latanoprost, le travoprost doit être prescrit en deuxième intention en cas d’intolérance ou de réponse insuffisante aux autres traitements destinés à contrôler la PIO (inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, bêtabloquants). Les effets indésirables du travoprost sont analogues au niveau qualitatif et quantitatif à ceux du latanoprost.
Notre avis : Le travoprost agit comme le latanoprost. Du fait de sa sélectivité, il induit une baisse de la PIO statistiquement plus prononcée. Le port de lentilles de contact fait simplement l’objet de précautions d’emploi avec Travatan : enlevées avant chaque instillation, elles sont réappliquées 15 minutes plus tard au moins. Travatan se garde à température ambiante, contrairement au latanoprost conservé au réfrigérateur. L’ASMR de Travatan est modeste (de niveau III) par rapport au Xalatan.
DR PIERRE ALLAIN
Professeur de pharmacologie et de toxicologie à la faculté de médecine d’Angers, responsable du site pharmacorama.com
La principale nouveauté en matière de médicaments à l’officine en 2002 est l’arrivée des thiazolidinediones ou glitazones, la pioglitazone (Actos) et la rosiglitazone (Avandia). Ces deux médicaments offrent une nouvelle approche du traitement du diabète de type 2 où, utilisés en complément de la metformine ou d’un sulfamide hypoglycémiant qu’ils ne remplacent pas, ils améliorent certains paramètres biologiques comme l’hémoglobine glycosylée. Cependant, ils doivent encore faire la preuve de leur efficacité clinique à long terme par la réduction des complications du diabète et de la mortalité. Par ailleurs, ils ne sont pas exempts d’effets indésirables.
Les autres nouveaux médicaments peuvent avoir certains avantages sur les spécialités précédentes des classes correspondantes mais ne font, somme toute, que les compléter.
La plupart des nouveautés à l’hôpital sont des médicaments dont l’indication est restreinte. Ils sont destinés au traitement d’une maladie grave ne répondant pas ou plus aux traitements habituels et dont la prescription est du ressort de services spécialisés. Parmi ces nouveautés, l’imatinib (Glivec) est à mettre au premier plan par son originalité et par les perspectives qu’il ouvre pour la mise au point de nouveaux médicaments agissant sur les mécanismes de signalisation intracellulaire. »
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