Neupro Rotigotine

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Publié le 8 janvier 2011
Par Géraldine Galan
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Le laboratoire UCB Pharma lance Neupro, le premier traitement de la maladie de Parkinson sous forme de dispositif transdermique. Ces patchs diffusent de façon constante une quantité de rotigotine de 2, 4, 6 ou 8 mg par 24 heures. Cet agoniste dopaminergique est indiqué chez l’adulte en monothérapie aux stades précoces de la maladie de Parkinson ou en association à la lévodopa aux stades avancés lorsque l’effet de la L-dopa s’atténue. Pour l’heure, aucune donnée n’est disponible sur l’amélioration de l’observance attendue du fait de la forme galénique de Neupro. Les effets indésirables les plus fréquents (plus de 1 patient sur 10) sous rotigotine sont des nausées et des vomissements transitoires, surtout en début de traitement, des réactions au site d’application, des sensations vertigineuses, des céphalées et une somnolence qui contre-indique la conduite de véhicule ou toute activité au cours de laquelle une baisse de vigilance peut s’avérer dangereuse. Des hallucinations visuelles ou auditives liées au traitement sont possibles. La rotigotine peut être à l’origine des effets indésirables communs à tous les agonistes dopaminergiques (hypotension, hypokinésie, confusion, constipation…).

Pas de métoclopramide sous Neupro

En l’absence de données suffisamment pertinentes, Neupro ne doit pas être administré chez la femme enceinte ou qui allaite. Il est recommandé d’éviter d’associer la rotigotine aux antagonistes dopaminergiques (neuroleptiques notamment) ou au métoclopramide qui réduisent l’efficacité de l’antiparkinsonien.

→ La posologie : le patch doit être changé chaque jour, si possible à heure fixe, en variant le site d’application à chaque fois. Afin de limiter les effets locaux, un même site ne devrait pas être utilisé plus d’une fois toutes les 2 semaines. En monothérapie, au stade précoce de la maladie, le traitement est instauré à la dose de 2 mg/24 heures. Cette dose initiale est doublée en cas d’association à la lévodopa à un stade avancé. La posologie est par la suite augmentée à raison de 2 mg/24 heures chaque semaine jusqu’à atteindre la dose efficace, sans dépasser 8 mg/24 heures en monothérapie et 16 mg/24 heures en cas d’association à la lévodopa. Tout arrêt doit être progressif. Il est alors recommandé de diminuer les doses de 2 mg par 24 heures tous les 2 jours.

FICHE TECHNIQUE

Boîtes de 30 dispositifs transdermiques :

→ Rotigotine 2 mg/24 heures, 58,52 €, AMM : 377 209.7.

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→ Rotigotine 4 mg/24 heures, 81,62 €, AMM : 377 211.1.

→ Rotigotine 6 mg/24 heures, 104,71 €, AMM : 377 213.4.

→ Rotigotine 8 mg/24 heures, 127,45 €, AMM : 377 215.7.

Boîte de titration contenant 7 dispositifs transdermiques de chaque dosage :

→ Rotigotine 2 mg/24 heures, 4 mg/24 heures, 6 mg/24 heures et 8 mg/24 heures, 87,22 €, AMM : 373 295.6.

Liste I, remb. SS à 65 %, code ATC : N04BC09.

REPERES

→ Service médical rendu (SMR) important.

→ Pas d’amélioration du SMR (ASMR V).

→ Population cible estimée à 25 000 patients au stade précoce et 59 000 à 80 000 patients pouvant bénéficier de l’indication au stade avancé de la maladie, soit un total de 84 000 à 105 000 patients.

DITES-LE AU PATIENT

Le patch Neupro doit impérativement être retiré en cas d’IRM ou de cardioversion (un traitement de la fibrillation auriculaire) du fait de son support en aluminium.