Une enquête pour recenser les soins prodigués en officine

Mal aux dents, rhume, entorse, tous les jours, les officines évitent des visites chez le médecin ou aux urgences. Oui, mais comment le prouver aux autorités ? L’URPS Pharmaciens Ile-de-France a lancé une enquête sur les soins non programmés en pharmacie afin d’évaluer le niveau de contribution des équipes officinales. Pharmaciens et préparateurs sont invités à recenser tous les actes « hors ordonnance » sur http://urpspharmaciensidf. touspourlasante.tv/. « Nous ne demandons que 3 minutes pour inclure au moins 10 cas concrets de personnes prises en charge par vous ou votre équipe », explique Renaud Nadjani dans le courrier adressé aux titulaires franciliens en septembre. Pour le président de l’URPS Pharmapolciens(1), « les officinaux sont en première ligne tous les jours. Maux de gorge ou traumatologie, les patients se tournent vers les officines. Nous voulons repositionner le pharmacien dans son rôle de professionnel de santé et démontrer sa contribution majeure à la santé publique ». Il espère une forte mobilisation des équipes, « au moins 600 pharmacies. Nous devons avoir un panel représentatif pour appuyer notre argumentaire ». En ligne jusque fin novembre, l’enquête vise à démontrer la valeur créée par la profession et à identifier les besoins en formation. « Le but est que les pharmaciens aient une place reconnue dans le parcours de soins des patients et de proposer la rémunération de certains actes. »

(1) Les Unions régionales des professionnels de santé (URPS) regroupent des professionnels de chaque profession libérale élus par leur syndicat professionnel et chargés de représenter leurs intérêts dans les discussions avec les Agences régionales de santé. Il existe des URPS de médecins, de pharmaciens, d’infirmiers, de masseurskinésithérapeutes, de chirurgiens-dentistes, de sages-femmes, de biologistes, d’orthoptistes, de pédicures-podologues et d’orthophonistes