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Tampons et cups, oui mais pas longtemps !
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a complété son évaluation de 2018 sur la sécurité des protections intimes(1). L’objectif ? Mieux caractériser les matériaux utilisés dans les tampons et les coupes et estimer le risque de syndrome de choc toxique (SCT) menstruel. Cette maladie infectieuse est liée à certaines souches bactériennes de staphylocoques dorés productrices d’une toxine responsable du choc(2). Un Staphycolococcus aureus sur cinq possède le gène codant cette toxine. Parce qu’elles bloquent le flux menstruel, les protections internes favorisent le développement bactérien. Avec 23 cas en France en 2017, le SCT est rare, mais potentiellement mortel. Ainsi, une Belge de 17 ans en est décédée, le 9 janvier 2020… L’Anses n’a trouvé aucune relation directe entre les propriétés physico-chimiques des composants des protections intimes et un risque d’augmentation du SCT. Agents de blanchiment, parfum, etc., restent dans des concentrations réglementaires, mais l’agence recommande aux fabricants d’éliminer ou de réduire au maximum ces substances. En revanche, l’Anses confirme la nécessité de renforcer l’information des femmes et des professionnels de santé sur le risque de SCT. Se laver les mains avant et après la manipulation des tampons/cups, les changer toutes les 4 à 6 heures, les éviter la nuit, pas de protection préventive avant l’arrivée des règles et choisir leur pouvoir absorbant en rapport avec son flux. En étant « super protégée », il est tentant de se changer moins souvent… Ce qu’il ne faut pas.
(1) Sécurité des produits de protection intime. Avis et rapport révisés de l’Anses, 23 décembre 2019.
(2) Porphyre, Décryptage, n° 536, octobre 2017.
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