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Spiruline, pas si anodine que ça !
Troubles digestifs, allergies, atteintes musculaires ou hépatiques ont été rapportés suite à la consommation de compléments alimentaires à base de spiruline. Cette petite algue d’eau douce ne semble pas présenter par elle-même de risque sanitaire à des doses jusqu’à quelques grammes par jour, mais la présence de contaminants potentiels pourrait être en cause selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Des cyanotoxines (toxines produites par des bactéries), des bactéries elles-mêmes ou des métaux lourds tels que plomb, mercure ou arsenic peuvent contaminer l’algue lors de sa culture ou des manipulations ultérieures (récolte…) et pourraient expliquer les troubles rapportés. De fait, l’Agence préconise de privilégier les circuits d’approvisionnement les mieux contrôlés. « Il faut surtout être très prudent lors des achats sur Internet, prévient la professeure Irène Margaritis, chef de l’unité d’évaluation de risques liés à la nutrition de l’Anses. Il est probable qu’une spiruline fabriquée en France ou en Europe soit de meilleure qualité car potentiellement mieux contrôlée et réglementée qu’un produit hors réglementation européenne ». Du fait des effets indésirables, la spiruline doit être déconseillée en cas de terrain allergique ou de vulnérabilité musculaire ou hépatique. De plus, elle est contre-indiquée en cas de phénylcétonurie, maladie liée à l’accumulation de phénylalanine car elle en contient.
Apports non fiables en vitamine B12
Riche en acide aminé, en acides gras essentiels, calcium, phosphore, magnésium, fer, vitamines B et E, caroténoïdes, la spiruline s’utilise pour combattre la malnutrition dans des pays en voie de développement. Dans les pays industrialisés, elle est proposée pour lutter contre la fatigue des régimes amincissants, stimuler les défenses immunitaires, « détoxifier » l’organisme ou aider à réduire le cholestérol, mais sans preuve. Elle est très prisée par les végétar(l)iens ou les sportifs comme source complémentaire de protéines et micronutriments. Attention, la spiruline ne peut contribuer à un apport fiable de vitamine B12, car majoritairement présente sous forme inactive.
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