VARICELLE : Le vaccin qui pourrait éradiquer la maladie

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Publié le 21 février 2004
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Déjà commercialisé depuis 1995 aux Etats-Unis, le vaccin Varivax (Aventis) arrive en France fin mai-début juin avec plusieurs atouts : une bonne tolérance testée sur plus de 90 000 enfants, une efficacité évaluée entre 83 % et 93 % avec un recul de sept ans et un schéma vaccinal simple.

La vaccination pourrait cibler l’ensemble des nourrissons avec une injection unique entre 12 et 18 mois en même temps que le ROR. Un rattrapage de masse la première année, pour les enfants de six et onze ans n’ayant pas eu la varicelle, est envisagé.

Le risque de déplacement de la maladie à l’âge adulte n’est pas constaté à l’heure actuelle aux Etats-Unis mais doit être surveillé de près. « Comme pour tout lancement de vaccin, il est indispensable de mettre en place un observatoire épidémiologique et de réagir en fonction de l’évolution des tranches d’âge atteintes. Mais à terme, la varicelle pourrait être éradiquée », souligne le Pr Floret, pédiatre aux urgences de l’hôpital Edouard-Herriot de Lyon.

Actuellement, la varicelle entraîne une vingtaine de décès chaque année sur 700 000 patients atteints en France. Contrairement à une idée reçue, les enfants développant des complications n’ont le plus souvent aucune pathologie sous-jacente. « Les formes graves de varicelle sont en augmentation, ajoute le Pr Floret, mais l’application stricte de la conférence de consensus – à savoir administration d’antiseptique aqueux type chlorhexidine sur chaque bouton, pas de talc, ni aspirine ni anti-inflammatoire non stéroïdien (en particulier pas d’ibuprofène) – pourrait certainement contribuer à minimiser le nombre de varicelles graves. »

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