Vaccins Covid : les pharmaciens finalement autorisés à livrer les centres de vaccination

Alors qu’un décret du 15 janvier autorisait les dépositaires et grossistes-répartiteurs à approvisionner les centres de vaccination et les potentielles équipes mobiles et supprimait cette possibilité pour les pharmaciens d’officine, un décret du 21 janvier, paru au Journal officiel du 22 janvier réhabilite les officinaux au rang des fournisseurs de vaccins des centres de vaccinations Covid et des potentielles équipes mobiles.

Ce nouveau revirement réglementaire provoque des réactions partagées chez les syndicats pharmaceutiques. « Il ne nous manque plus que la possibilité d’enregistrer les vaccinations sur SI-VAC et d’injecter les vaccins », commente Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), favorable à une primo-vaccination par le pharmacien dans ces centres sous le contrôle du médecin et à un rappel vaccinal réalisé en officine, comme le préconise la Haute autorité de santé (HAS). Sur ce dernier point de la stratégie vaccinale, les discussions sont toujours en cours avec le directeur de cabinet d’Olivier Véran.

Militant pour la vaccination Covid uniquement à l’officine et agitant les risques en responsabilité inhérents à une fonction de logisticien du pharmacien dans ces centres de vaccination, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), accueille ce texte comme une mauvaise nouvelle. « Les pharmaciens peuvent être volontaires, mais ils peuvent aussi être réquisitionnés, ils seront alors responsables du lundi matin jusqu’au samedi soir de la chaîne d’approvisionnement des vaccins dans ces centres mais ne seront pas couverts pour autant par leur assureur, met-il en garde. Si le pharmacien est mis en accusation par un patient vacciné, il ne pourra pas apporter la preuve qu’il a bien fait son travail pendant toute la durée d’activité du centre de vaccination. »