vaccinations : Coups de canif dans le calendrier des 0 à 2 ans

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Publié le 14 septembre 2002
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Seul un médecin sur trois suit scrupuleusement les recommandations du calendrier vaccinal.

Les médecins ont tendance à interpréter assez librement les recommandations du calendrier vaccinal des nourrissons – les pédiatres (74 %) plutôt plus que les généralistes (55 %). La conclusion s’impose à la lecture des résultats d’une enquête menée entre mai et juin 2001 par les laboratoires GSK, sur 1 355 médecins. Injections multiples, âge des nourrissons, les raisons ne manquent pas pour justifier les adaptations.

Les plus fréquemment rencontrées concernent surtout le BCG (35,6 %) et, moins surprenant, l’hépatite B (84,6 %). Pour cette dernière, l’Union régionale des médecins libéraux d’Ile-de-France s’apprête à envoyer d’ici fin septembre une plaquette d’information à 15 000 pédiatres, généralistes et gynécologues. Elle leur permettra de bénéficier d’arguments scientifiques pour parler du vaccin aux parents. Le dépliant réaffirme entre autres la nécessité de vacciner les nourrissons contre l’hépatite B.

Rougeole en progression. Le ROR subit aussi quelques entorses (12,8 %). Selon une étude Ipsos de 2001, 6,1 % des médecins généralistes et 5,4 % des parents sont défavorables à cette triple vaccination. De même, seul un pharmacien sur deux informe spontanément sur le ROR. Le taux de vaccination à 2 ans ne dépasse pas 84 % avec de fortes disparités régionales. Il devrait se situer à 95 % pour interrompre la transmission de ces maladies. La proportion des patients de plus de dix ans atteints de rougeole est passée de 13 % à 35 % entre 1985 et 2000. Ces chiffres ont conduit la CNAM à lancer une nouvelle campagne de sensibilisation du grand public sur la vaccination ROR. –

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