Vaccination anti-Covid-19 : le problème AstraZeneca

Le taux d’utilisation du vaccin anti-Covid-19 d’AstraZeneca stagne à 56 %, contre 92 % pour Pfizer/BioNTech et 88 % pour Moderna. Ce sont les dernières données fournies par le ministère de la Santé lors du point presse sur la vaccination anti-Covid de ce 18 mai. En comparaison avec nos voisins européens, le chiffre d’écoulement du vaccin d’AstraZeneca pour 100 habitants est de 6,5 en France, contre 9,2 en Allemagne, 9,7 en Italie et 10,3 en Espagne.

En outre, les stocks d’AstraZeneca s’élèvent à 2,9 millions de doses (contre 1,6 million la semaine précédente) dont plus de 600 000 dans les cabinets médicaux, environ 350 000 dans les cabinets infirmiers et 170 000 dans les officines. « C’est un problème, reconnaît d’ailleurs le ministère de la Santé. La faible consommation du vaccin AstraZeneca est effectivement un frein à la croissance potentielle du volume maximal des injections ». Pour autant, le gouvernement compte bien tenir son objectif de 30 millions de primo-injections au 15 juin.

Pour y parvenir, il table toujours sur les vaccins à ARNm : Moderna qui arrive en ville et Pfizer/BioNTech dont les conditions de conservation sont modifiées (l’Agence européenne du médicament a validé une conservation entre + 2 °C et + 8 °C pendant un mois après décongélation). Pour l’instant, pas de « Pfizer » dans les pharmacies, mais les nouvelles caractéristiques de conservation et de transport du vaccin « vont nous permettre d’envisager des choses différentes, de manière plus large à terme, y compris vers la médecine de ville », indique le ministère. Dans cette attente, il indique que, pour la vaccination sur les lieux de vacances, les pharmacies des zones touristiques devraient recevoir plus de doses de vaccins. Néanmoins, elle incite chacun à anticiper sa vaccination avant de prendre ses congés.