Sud-ouest : Rémunération à l’acte dans la campagne contre la méningite

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Publié le 9 novembre 2002
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Petite révolution : des pharmaciens vont être rémunérés à l’acte dans le cadre de leur participation à une campagne de santé publique. Mi-octobre, la Direction générale de la Santé (DGS) a lancé une campagne de vaccination contre le méningocoque C dans les Hautes-Pyrénées, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. Les 350 000 personnes concernées (de 2 mois à 20 ans) ont reçu un coupon de retrait pour les vaccins.

Après une visite obligatoire chez le médecin (facturée), elles sont invitées à se rendre chez leur pharmacien pour y retirer gratuitement le vaccin. Chaque pharmacie a en effet reçu un lot de vaccins, à renouveler auprès des répartiteurs. « Il ne s’agit pas seulement de prêter les clayettes de nos réfrigérateurs à la DGS, commente Jean-Christophe Lauzeral, titulaire à Lourdes. Nous fournissons un acte complet : délivrance du vaccin (près de 75 par semaine), conseils au comptoir et remplissage du coupon de retrait avec l’âge du patient et la date de délivrance pour l’enquête épidémiologique. »

Dans les campagnes de vaccination précédentes, les pharmaciens avaient été dédommagés sur la base d’un forfait. Là, ils toucheront un euro par boîte délivrée. Une somme symbolique, mais une vraie rémunération de leur acte. « Plus que le principe de rémunération, la grande victoire pour moi, explique François Gehin, président du syndicat des Hautes-Pyrénées, est d’avoir prouvé que les pharmaciens constituent un réseau de proximité sur lequel on peut s’appuyer pour relayer les campagnes de santé publique. »

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