Souhaitez-vous intégrer l’expérimentation sur la vaccination contre la variole du singe ?

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Publié le 17 septembre 2022
Par Francois Pouzaud
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OUI

Sophie Tariel, titulaire d’une pharmacie de quartier à Rennes (Ille-et-Vilaine), emploie 4 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Pharmacie Référence Groupe ; syndicat : FSPF.

Pourquoi pas ? Mais pas bénévolement et pas non plus pour la rémunération actuellement octroyée (9,61 €) dans le cadre de cette expérimentation. Cette vaccination s’inscrit dans nos missions de santé publique et ne pas la proposer pourrait être discriminant pour la population. Côté ressources humaines, je n’ai pas trop à me plaindre. La pharmacie pourra faire face aux demandes de vaccination des patients cibles car je ne pense pas que cela représentera une énorme activité, en tout cas pas comparable à celle de la vaccination contre la grippe, et que nous risquerions le burn out.

NON

Françoise Lefeuvre, titulaire en milieu rural à Guignen (Ille-et-Vilaine), emploie 3 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Aelia ; syndicat : FSPF.

Faute de collaborateurs en nombre suffisant (celui de mes salariés a été divisé par deux en quatre mois), je ne me lancerai pas dans cette vaccination. Pour les mêmes raisons, j’ai refusé de vacciner contre le Covid-19. Dans notre commune rurale, ma pharmacie est toute seule et elle n’est pas adaptée pour accomplir cette nouvelle mission. Si je vaccine en back-office, je ne suis plus devant pour servir et la clientèle n’apprécierait pas. Les nouvelles missions, c’est bien, mais il est essentiel de se recentrer sur la dispensation du médicament et les conseils associés. Nous traitons beaucoup d’ordonnances, notamment de médicaments chers, pour des patients chroniques et cela demande du temps.

OUI MAIS

Déborah Pinheiro-Geny, titulaire en milieu rural à Farébersviller (Moselle), emploie 19 salariés dont 4 adjoints. Groupement : Univers Pharmacie ; syndicat : aucun.

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Ma pharmacie ne répond pas forcément à tous les critères d’admission de cette expérimentation (elle se situe en milieu rural, à 17 km de la pharmacie à usage intérieur la plus proche), mais je ne manquerai pas de saisir cette opportunité le cas échéant. Une nouvelle mission représente toujours de la valeur ajoutée pour notre métier, et compte tenu de la baisse des marges sur le médicament, il est essentiel d’aller chercher de la croissance avec les services. Si mon officine est actuellement en sureffectif, c’est bien pour pouvoir enclencher toutes les missions que l’on veut nous confier. J’ai recruté trois conditionneuses, deux apprentis et une secrétaire médicale afin de libérer le reste de l’équipe des tâches fastidieuses et de se consacrer totalement aux patients.

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Sondage réalisé du 31 août au 7 septembre 2022