Gastroentérites à Rotavirus et infections à Papillomavirus Deux vaccins seront disponibles à l’horizon 2006 ou 2007

Un vaccin contre les gastroentérites ! Ce rêve de plus d’une maman devrait devenir réalité d’ici deux à trois ans. Une réalité d’autant plus agréable que ce vaccin se présentera sous forme de solution buvable, sa cible d’action se situant au niveau des cellules de la muqueuse intestinale. Proposé dès l’âge de deux mois, il ne bannira pas pour autant le terme « gastro » du vocabulaire courant. La vaccination ne protégera que des gastroentérites à Rotavirus (soit environ un cas sur deux). Elle remplacera la première infection naturelle, généralement la plus grave, sans immuniser définitivement contre les suivantes, mais en donnant des formes atténuées.

Après les bébés, les enfants. En 2007, un autre vaccin (injectable) concernera exclusivement les jeunes filles, à partir de l’âge de dix ans. Il protégera du Papillomavirus humain qui s’attrape dès les premiers contacts sexuels et peut provoquer plusieurs années plus tard un cancer du col de l’utérus.

A plus long terme, l’arrivée de vaccins thérapeutiques, administrés après l’apparition de la maladie, semble séduisante. VIH, hépatite B, herpès et peut-être, à terme, maladie d’Alzheimer sont concernés. En parallèle, l’approche génomique, qui recherche les candidats vaccin à partir du génome décodé du virus ou de la bactérie, permet d’accélérer les découvertes : le vaccin contre les méningites à méningocoque du groupe B est attendu avant 2010, le vaccin contre le paludisme, la syphilis ou les streptocoques ne sont plus une utopie.

Source : conférence du Leem : « Les vaccins aujourd’hui et demain : l’innovation s’accélère ».