Etat des lieux de la vaccination en temps réel

A ce jour, aucun système n’a permis d’atteindre une telle exhaustivité », souligne François Denis, professeur émérite et ancien bactériologiste au CHU de Limoges, à propos de Cartovaccins. Ce dispositif, déjà expérimenté à Montpellier et appliqué pour la première fois à l’échelle d’un département, permet de dresser un état des lieux quasi exhaustif (90 % de la population de la Haute-Vienne) et presque en temps réel de la couverture vaccinale contre la rougeole et la grippe. Une cartographie rendue possible par le croisement des données des différents organismes : caisse primaire de la Haute-Vienne, MSA, service de la protection maternelle infantile (PMI) du conseil général, centre de vaccination de Limoges… « On voit ainsi où les efforts et les campagnes de sensibilisation doivent se concentrer », se réjouit le P^r Denis. « Cela permettra aussi à l’avenir d’évaluer l’impact des actions menées sur le terrain », prévoit Paul Orliac, le directeur de la CPAM du département. « Il faut souligner la très forte implication des URPS pharmaciens et médecins », insiste Véronique Ladieu, responsable des partenariats institutionnels chez GSK, en charge de la partie ingénierie de Cartovaccins.

Désormais, des réunions vont être organisées avec les pharmaciens et les médecins des zones en sous-vaccination afin d’identifier les freins et les actions de sensibilisation de proximité à mettre en place. Répondant à l’un des objectifs du programme national d’amélioration de la politique vaccinale 2012-2017, le dispositif Cartovaccins pourra à terme être décliné à d’autres vaccins.