Dans votre équipe, êtes-vous confronté (e) à des refus de vaccination ?

NON

Noëlle Davoust, titulaire d’une officine de quartier à Rennes (Ille-et-Vilaine). Elle emploie 3 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Népenthès ; syndicat : USPO.

Mes salariés défendent l’exemplarité des soignants, se faire vacciner a été une évidence pour eux et je n’ai pas eu besoin d’argumenter. Depuis le début de la campagne vaccinale contre le Covid-19, il y a eu beaucoup d’interactivité entre nous pour évoquer l’intérêt du vaccin. Tous se sont vaccinés dès que possible en fonction de l’ordre des priorités liées à l’âge. D’abord ma préparatrice de 53 ans, mais aussi mon adjoint plus jeune qui est là depuis plus de 10 ans et qui connaît bien l’« esprit maison de la pharmacie ». Le message sur la vaccination ne peut passer auprès de la clientèle que si les salariés sont eux-mêmes convaincus de l’intérêt de cette vaccination. En revanche, on ne s’époumone pas à convaincre les antivax.

OUI MAIS

Stéphane Gauer, titulaire d’une pharmacie de bourg rurbain à Gambsheim (Bas-Rhin). Il emploie 8 salariés dont 3 adjoints. Groupement : Pharm-UPP ; syndicat : FSPF.

Tout le monde au sein de mon personnel a satisfait à l’obligation de vaccination entre le mois de mars et le mois d’août. J’ai dû toutefois mener un travail d’explication et de persuasion auprès de deux de mes salariés (l’un étant âgé et l’autre jeune) qui se montraient récalcitrants à la vaccination. Ce n’était pas à proprement parler un refus, mais plutôt une réticence fondée sur je ne sais quel principe. Les explications données par ces deux salariés n’étaient pas claires. Mais ils ont fini par accepter et les vaccinations se sont déroulées en fonction des priorisations mises en place et des disponibilités des vaccins. A l’hôpital, certains services sont en difficulté car du personnel soignant, refusant de se faire vacciner, démissionne. C’est étonnant !

OUI

Jean-François Le Quere, titulaire d’une pharmacie rurale de centre bourg au Barp (Gironde). Il emploie 8 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Pharmavie ; syndicat : FSPF.

Mes salariés ont accepté de se faire vacciner et m’ont suivi comme un seul homme. Avec mon épouse et associée, nous avons été les premiers à être vaccinés dès janvier 2021, puis dès que cela a été possible, nos adjoints et préparateurs l’ont été également. J’avais pris soin de leur présenter, lors de nos réunions hebdomadaires et mensuelles, les évolutions technologiques des vaccins à ARN messager que l’on peut comparer au passage de la bougie à l’électricité. Certains pharmaciens s’inquiètent du manque d’effectif qui pourrait être aggravé par le refus des salariés à se faire vacciner. Ma pharmacie se situe à des années-lumière de ce risque !

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Sondage réalisé du 7 au 14 septembre 2021