Allez-vous vacciner les enfants de 5 à 11 ans contre le Covid-19 quand le ministère aura donné son feu vert ?

NON

Serge Bernard, titulaire en centre-ville de Nîmes (Gard), emploie 12 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Népenthès ; syndicat : FSPF.

Je n’ai pas très envie de vacciner des enfants car la vaccination de cette jeune patientèle va requérir plus de temps et de disponibilité. Déjà que l’on ne s’en sort pas avec les adultes ! Cela risque d’être très compliqué. Je le vois avec les tests antigéniques, les enfants sont moins coopératifs que les adultes, ils ont besoin d’être rassurés. La vaccination des enfants contre le Covid-19 sera plus compliquée d’une manière générale, car je ne suis pas certain que les médecins et les centres de vaccination auront davantage de temps que nous. Les questions sur l’efficacité et la sécurité des vaccins à ARN messager ne sont pas en cause dans ma décision car, sur ce point, je fais totalement confiance à nos autorités de santé.

OUI

Jean-Christophe Audousset, installé en milieu semi-rural à Rilhac-Rancon (Haute-Vienne), emploie 10 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Ca ++Pharma ; syndicat : FSPF.

Sans hésiter. Depuis le début de la crise sanitaire, la pharmacie est engagée sur tous les fronts dans la lutte contre la pandémie. Mon équipe, mon associé et moi-même sommes motivés pour nous investir dans cette démarche dès que la décision d’y aller sera rendue par le ministère de la Santé. Un seul bémol toutefois. Imaginons que l’enfant vacciné fasse une réaction immédiate grave après l’injection : saurons-nous répondre à l’urgence ? La pharmacie n’a pas la même infrastructure qu’un hôpital et il est indispensable de pouvoir disposer d’un protocole sur les premiers gestes à réaliser. J’ai déjà été confronté à une situation d’urgence chez un adulte qui s’était fait vacciner, ailleurs, contre le Covid-19 et je me suis senti un peu démuni.

OUI MAIS

Christophe Dol, titulaire en centre commercial à Angers (Maine-et-Loire), emploie 15 salariés dont 3 adjoints. Groupement : Le Gall Santé services ; syndicat : aucun.

Si un parent me demande de vacciner son enfant, je le ferai. Mais pour la première dose, je préfère que la vaccination soit pratiquée par le médecin car celle-ci va demander plus d’attention et c’est lui qui connaît le mieux l’histoire de son jeune patient. Il faut procéder comme avec la vaccination antigrippale où les pharmaciens sont rentrés progressivement dans la campagne. Je me vois plus administrer la dose de rappel. Selon moi, il conviendrait de réserver cette solution aux sujets fragiles susceptibles de développer une forme grave de Covid-19. Car quel est l’intérêt de vacciner des enfants en bonne santé ? Malgré cette vaccination, ils vont continuer de se contaminer entre eux et de contaminer les adultes, le respect des gestes barrières étant difficilement contrôlable chez eux.

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Sondage réalisé du 2 au 7 décembre 2021