Les bilans partagés de médication toujours à la peine

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Publié le 1 février 2020
Par Anne-Hélène Collin
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En 2019, 2 990 pharmacies (sur près de 22 000) ont joué le jeu des bilans partagés de médication (BPM) et inclus 17 000 patients (sur 39 000 prévus par l’Assurance maladie). «   Ce n’est quand même pas beaucoup   », a constaté Julien Gravoulet, pharmacien d’officine à Leyr (Meurthe-et-Moselle) lors du congrès de la Société française de pharmacie clinique (SFPC) qui se déroulait à Marseille (Bouches-du-Rhône) du 26 au 29 janvier. Les explications tendent à se trouver dans les résultats d’une étude menée par les étudiants en 6e année officine des facultés de Nancy (Meurthe-et-Moselle) et de Reims (Marne) lors de leur stage officinal de 2019. Manque de temps et de volonté de l’équipe, recrutement difficile et patients peu réceptifs, ou encore rémunération jugée trop faible, sont les principaux freins relevés. Toutefois, plus de huit étudiants sur dix ont noté une amélioration de leur relation avec le patient. Pour doper la mise en œuvre des BPM, les étudiants misent sur une meilleure communication auprès des médecins et des patients (pas à l’ordre du jour), une facilitation du temps administratif auprès de l’Assurance maladie (estimé à 25 minutes) et une optimisation des logiciels d’aide à la dispensation pour la sélection des patients. Reste à savoir si le prochain élargissement de la cible aux 65 ans et plus, la réalisation des BPM en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et le paiement à l’acte aideront à améliorer les chiffres. §

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