Vaccin anti-Covid-19 : rien de trop grâce au Trod

La Haute Autorité de santé (HAS) préconise désormais de réaliser un test rapide d’orientation diagnostique (Trod) sérologique de détection des anticorps dirigés contre le Sars-CoV-2 pour les personnes immunocompétentes sans antécédent connu d’infection au coronavirus – et sans limite d’âge – qui viennent recevoir une primo-injection de vaccin à ARNm ou d’AstraZeneca (Janssen répond à un schéma à une seule dose dans tous les cas).

Le but : identifier les personnes ayant été infectées par le Sars-CoV-2 sans le savoir (forme asymptomatique) et pour lesquelles une deuxième dose de vaccin n’est donc pas nécessaire. Un « réservoir important » pour la HAS, qui se base sur une modélisation de l’Institut Pasteur, estimant que 23 % de la population a été infectée par le Sars-CoV-2 alors que 8 % seulement a été dépistée par test PCR ou antigénique.

Autre avantage, les doses économisées permettraient de vacciner plus rapidement plusieurs millions de personnes supplémentaires.

La réalisation de tests sérologiques en prévaccination est actuellement expérimentée par l’Assurance maladie à Paris (2 000 Trod à l’Hôtel-Dieu) et à Lyon (10 000 Trod au Matmut Stadium de Gerland). La porte est ouverte aux officinaux. Encore faut-il définir les critères d’éligibilité à ces tests, les conditions de distribution aux professionnels de santé effecteurs, celles d’achat auprès des fournisseurs et celles de remboursement, les tarifs pour l’acte et l’enregistrement…

Les modalités sont en cours de négociation entre les syndicats et la Caisse nationale de l’Assurance maladie.