Tests sérologiques : la HAS annonce un début de stratégie

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Tests sérologiques : la HAS annonce un début de stratégie

Publié le 4 mai 2020
Par Anne-Hélène Collin
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La Haute Autorité de santé (HAS) a défini le samedi 2 mai trois grandes séries d’indications pour les tests sérologiques, effectués sur prescription médicale : en complément du diagnostic chez des patients symptomatiques, en détection d’anticorps chez les personnels soignants (qu’ils soient en établissement de santé ou en ville) et chez les personnels d’hébergement collectif non symptomatiques, ou comme outil de surveillance épidémiologique, mais toujours en complément des tests virologiques par RT-PCR. « Les tests sérologiques ne s’y substituent pas, précise la HAS, d’autant que leurs résultats ne sont pas pertinents dans la semaine suivant l’apparition des symptômes, la production d’anticorps intervenant plusieurs jours après l’entrée du virus dans l’organisme.» 

Quid des Trod en pharmacie ?

Alors qu’un début de déconfinement approche, il n’est pas question pour la HAS, en l’état actuel des connaissances, d’établir des passeports d’immunité à partir des résultats de sérologie. «.Aujourd’hui, les tests sérologiques ne permettent pas de statuer sur une potentielle immunité protectrice ni, a fortiori, sur sa durée. Et ils n’apportent pas d’information sur la contagiosité », explique la HAS, qui rejoint ainsi la position de l’OMS. 

Pas question non plus de tests sérologiques à grande échelle. L’absence d’informations sur la capacité d’immunisation des anticorps, qui pourrait « induire en erreur les patients sur leur immunité » et induire « un relâchement sur les mesures barrières et la distanciation sociale », et la faible circulation du virus au sein de la population qui peut augmenter le risque d’erreur des résultats des tests, sont aujourd’hui un frein.

Quant à la place des tests de sérologie individuels (Trod, autotests) dans la stratégie, il faudra attendre encore un peu pour obtenir une réponse.

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Alors que certains représentants de la profession portent l’officine volontaire depuis fin mars, alors que les Français les attendent, la HAS se prononcera « sous 8 à 10 jours ».