Tests antigéniques en pharmacie : des infirmières à la rescousse

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Tests antigéniques en pharmacie : des infirmières à la rescousse

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Publié le 27 octobre 2020
Par Anne-Hélène Collin
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Avis aux pionniers. Certains officinaux se sont déjà lancés dans la pratique des tests antigéniques Covid. « Surtout pas, prévient Alain Grollaud, président de Federgy. Nous attendons l’arrêté de remboursement, les modalités pour l’inscription sur la base Sidep et le protocole qualité élaboré par l’Ordre et l’intersyndicale. » C’est « non » aussi du côté de l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO). Laurent Filoche, son président, a donné la consigne à ses adhérents d’attendre la publication de l’arrêté qui fixera les dernières règles pour pouvoir, effectivement, réaliser les tests rapides à l’officine.

D’autant que la publication dudit arrêté serait imminente. Selon nos informations, le texte pourrait même être publié au Journal officiel du 28 octobre 2020. Voici les orientations auxquelles il faut s’attendre :

– simplification de la formation : pas de présentiel obligatoire, les pharmaciens pourraient « s’autoformer » au prélèvement nasopharyngé (formation en ligne, notamment) ;

– fin du délai de 48 heures : les pharmaciens pourraient réaliser des tests chez les patients 65 ans ou moins et sans facteur de risques, symptomatiques ou non (voir conditions ici), même lorsqu’un résultat par test par RT-PCR ne peut être rendu dans les 48 heures (critère précédemment obligatoire) ;

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– autorisation des barnums : des consignes sont données aux préfets, notamment à Paris, pour simplifier l’établissement de barnums à proximité de l’officine. Les municipalités pourraient également mettre à disposition des pharmaciens des gymnases, par exemple, pour qu’ils puissent réaliser les prélèvements, avec résultat annoncé dans la journée à l’officine ;

– possibilité de faire intervenir à l’officine une infirmière, ou tout autre professionnel habilité à réaliser le prélèvement nasopharyngé (dont les étudiants en santé ayant validé leur première année d’étude). L’infirmière facturerait alors l’acte (9,60 €) directement à l’assurance maladie ;

– l’enregistrement des résultats dans la base du système d’information de dépistage (Si-Dep) ne serait pas encore acté. L’enregistrement serait plus probablement relié à la plateforme AmeliPro, et, en attendant, le pharmacien devrait remonter les résultats… par téléphone (numéro à préciser) ;

– facturation : la pharmacien devrait facturer un code acte PMR (34 €) à l’Assurance maladie pour la prise en charge.