Tarn : Les officinaux plus forts que l’Etat

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Publié le 18 décembre 2004
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Alors que le ministère encourage les pharmaciens à vendre des éthylotests à 1 Euro(s), le syndicat départemental du Tarn s’est mobilisé pour la seconde année afin de les proposer à 20 centimes. L’an dernier, 17 500 éthylotests sont partis en moins de dix jours grâce à l’opération « Zen la route », reconduite pour les fêtes 2004. « 1 Euro(s), ce n’est pas assez attractif, regrette Bernard Champanet, président du syndicat départemental. Et puis cela reste un acte commercial. Or si nous voulons vraiment faire du pharmacien un acteur de santé publique et de prévention, cela doit passer par des démarches volontaires où la notion de profit n’est pas présente. Le but est de sensibiliser le plus de personnes possibles à l’importance de la Sécurité routière, pas de leur vendre un produit de plus. »

Pour offrir ce prix bas, le syndicat a sollicité l’aide financière de partenaires publics et privés (préfet, conseil général, CNAM, DDASS, Jeunesse et Sports, Mutualité tarnaise, MSA, Rotary, BNP…), ce qui a permis de passer un contrat avec un fournisseur pour un prix d’achat de 60 centimes et de le revendre seulement 20. D’autre part, police, gendarmerie, pompiers, SAMU… relaient et encouragent cette opération en lien avec l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie. Autant de partenaires qui avaient déjà soutenu les opérations « Médicaments au volant, soyez vigilants », en 1999, et « Zen la route » en 2002.

« Ces initiatives originales impliquent presque tous les officinaux du département et sont très bien reçues par le public. Dommage, se désole Bernard Champanet, qu’elles n’intéressent pas plus les autorités ministérielles qui ne montrent jamais un signe d’encouragement. »

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