Nullipare ailleurs !

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Publié le 14 septembre 2013
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Le 10 septembre, le ministre chargé de la Consommation annonce sur RMC que le gouvernement va émettre un avis favorable pour étendre la vente des tests de grossesse et d’ovulation hors des pharmacies. Hasard ou coïncidence ? Deux mois plus tôt, le 10 juillet, l’Autorité de la concurrence lançait la consultation publique de son document préparatoire sur la distribution du médicament. Document qui aborde la vente réservée aux pharmaciens des produits frontières – dont les tests de grossesse – et fait référence à un rapport de 2005 du Centre national de la consommation. Le CNC concluait déjà que les tests de grossesse pouvaient tout à fait « tomber » en dehors du monopole.

Autant dire que cette remise au goût du jour par Benoît Hamon ne date pas d’hier. Une enseigne particulièrement appréciée des pharmaciens a même été condamnée en 2009 pour vente interdite dans le Finistère.

« Si les tarifs sont libres, on pourra faire baisser les prix », justifie le ministre. Les prix des tests de grossesse sont déjà libres. Et un simple relevé dans les pharmacies peut se transformer en heureuse surprise pour notre ministre (pour info, on en trouve à moins de 2 euros). Donc, que la GMS vende moins cher les tests de grossesse, je n’y crois guère. En revanche, qu’elle offre un conseil au rabais (quelles seront les informations délivrées après un rapport non protégé par exemple…), ça, je suis prêt à le parier.

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