Déremboursement des tests antigéniques Covid-19 : premiers constats et premières adaptations

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Déremboursement des tests antigéniques Covid-19 : premiers constats et premières adaptations

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Publié le 27 octobre 2021
Par Francois Pouzaud
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Quel est l’impact des nouvelles modalités de prise en charge des tests de dépistage du Covid-19 ? Un état des lieux dressé mardi 26 octobre par le ministère de la Santé montre qu’après une chute importante du nombre de tests dans la semaine qui a suivi la mesure, les chiffres se stabilisent. « La semaine dernière, 2,1 millions de tests ont été réalisés dont 55 % de tests antigéniques (TAG) et 45 % de tests RT-PCR », indique Gilles Bonnefond, porte-parole de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Alors que la pharmacie était sur une tendance de 600 000 TAG/jour avant le changement de règles, « la pharmacie réalise environ 170 000 tests par jour, dont 25 à 40 % sont des tests payants », précise Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

La baisse des tests ne semble pas remettre en cause le suivi de l’épidémie par Santé publique France. Concernant le profil des personnes qui viennent se faire dépister, « on constate un nombre plus important de patients cas contact qui sont testés positifs au Covid. En revanche, il y a peu de présentations de prescriptions médicales liées à la description des symptômes du Covid », rapporte Gilles Bonnefond. « Beaucoup de mineurs viennent se faire dépister car ils ont besoin d’un test pour pratiquer une activité sportive », ajoute Philippe Besset. Pour éviter les fraudes sur les SMS envoyés par l’Assurance maladie aux personnes contacts, une sécurité supplémentaire de transmission est prévue dans les prochaines semaines. « Une partie du texte du SMS sera en mouvement afin d’empêcher les copies d’écran », explique-t-il.

Quoi qu’il en soit, le déremboursement des tests semble être un nouveau moyen d’inciter les gens à se faire vacciner, et cela semble produire les effets attendus. Le ministère de la Santé observe une légère reprise de la primovaccination. « Le fait qu’ils viennent se faire dépister permet d’engager le dialogue à la pharmacie et de les récupérer pour se faire vacciner », argue Gilles Bonnefond.

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