Confidences intimes

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Publié le 26 octobre 2013
Par Christine Julien
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J’ai parcouru quelques forums de discussion en préparant l’article sur l’éventuelle sortie des tests de grossesse et d’ovulation du monopole (voir p. 8). Extrait… « J’habite dans un village et j’ai une pharma en face de chez moi ; le pharmacien connaît ma belle-famille et j’ai pas du tout envie qu’elle soit au courant de mes achats de tests. Alors, à votre avis, ils sont discrets là-dessus ? » Réponse n° 1 : « Pourquoi ne pas demander à la pharmacienne si elle peut rester discrète ? » Réponse n° 2 : « Je ne pense pas que tu doives acheter dans ta pharmacie si tu veux vraiment que ça ne se sache pas ! » Faut-il comprendre que les officinaux seraient des pipelettes qui s’empresseraient de colporter les secrets de leurs clients dès qu’ils ont le dos tourné ? Apparemment, beaucoup ne savent pas que vous êtes tenus au secret professionnel. Est-ce parce qu’à la différence du personnel d’un laboratoire ou d’un cabinet médical vous travaillez dans une officine qui est aussi un commerce avec pignon sur rue ? Et héritez des mêmes vieilles suspicions ? Évidemment, vu comme ça, l’anonymat des grandes surfaces…

S’ils savaient vos clients que vous avez quelque chose de bien plus juteux, qui pourrait intéresser les assureurs et autres acheteurs de données, ils auraient vraiment peur. Mais voilà, professionnels de santé, vous veillez aussi sur leurs données de santé (voir enquête p.18). Alors, on dit merci qui ? Vous !

En attendant, restez zen et portez-vous bien !

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