Pause déjeuner

Gestion des tâches administratives, conduite des entretiens pharmaceutiques à distance, non le télétravail n’est pas un sujet tabou à l’officine. Ni dans les réflexions menées autour de l’attractivité du métier de pharmacien, ni dans la prise en compte des attentes « sociétales » formulées notamment par les jeunes générations. Les équipes officinales doivent-elles pour autant regretter que le télétravail soit actuellement si peu répandu voire inexistant dans leur domaine d’activité ? Du tout, si l’on en juge par un avis diffusé le 19 février par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Même si les données scientifiques sont insuffisantes pour caractériser précisément les impacts du télétravail sur la santé, des effets indésirables sont d’ores et déjà documentés : fatigue oculaire, perturbation des rythmes circadiens, effets sur les comportements alimentaires et addictifs, troubles musculosquelettiques… La vie sociale n’est pas épargnée par les modifications de l’articulation entre la vie professionnelle et la sphère sociofamiliale. A tout cela s’ajoutent une augmentation des exigences en matière de réactivité et de disponibilité – bon, ça au comptoir, on connaît bien, très bien même – ou encore un développement d’horaires atypiques de travail – les heures d’ouverture et de fermeture qui balisent les journées au comptoir ont donc du bon.

Voilà un peu de matière pour anticiper les demandes des patients télétravailleurs et nourrir les discussions avec eux. Et ce à n’importe quelle heure, évidemment.