Rémunération officinale : quelles avancées concrètes ?

La première plénière des négociations de l’avenant économique à la convention nationale pharmaceutique s’est tenue le 5 mars. Mais, à propos d’économie, qu’en est-il des avancées sur la rémunération officinale ?

« Je vais être cash, il n’y en a aucune, c’est le point noir », a répondu Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) lors du 13h45Live de son syndicat vendredi 8 mars. « Nous avons parlé de beaucoup de choses passionnantes, mais pas d’économie et moi je viens pour ça, car nos confrères ont besoin de visibilité sur leur avenir économique. Il faut savoir ce que va devenir le réseau dans les 3 ou 4 ans. »

La fraude en monnaie d’échange

Pour autant, Thomas Fatôme, le directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance maladie n’est pas obtus. « Oui, l’Assurance maladie a bien entendu le message, mais elle a été claire : elle conditionne la revalorisation à l’engagement du réseau à lutter contre la fraude à différents niveaux, ce qui implique un travail supplémentaire non négligeable de la part des pharmaciens », poursuit Philippe Besset. « Et moi je conditionne l’engagement de la profession dans la lutte contre la fraude à la revalorisation des honoraires. Cela veut-il dire que nous sommes d’accord ? Est-ce au contraire un double chantage ? », conclut-il sur le sujet.