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Le coût du lapin
Non, vraiment, c’est moche. Clochette sonnée, les pharmaciens se font sonner les cloches. Clochette, c’est le lapin nain factice qui a permis à l’hebdomadaire La Dépêche vétérinaire de faire circuler une ordonnance d’amoxicilline 125 mg dans dix officines. Et de les prendre au collet. Toutes ont délivré sans hésiter l’antibiotique, pourtant toxique à faible dose chez les lagomorphes. Le procédé piégeur est de bonne guerre et le journal s’insurge. Normal, il y a faute. Le président de la commission Pharmacie du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral se fend d’une lettre ouverte à Isabelle Adenot. Il est dans son rôle, rien à redire. Sauf que la missive, toute bien tournée qu’elle soit, cristallise les rancœurs historiques d’une profession. En ne reculant devant rien, pas même devant l’image du radeau de la Méduse, pour souligner à quel point les pharmaciens s’accrochent à leur cher concept de dispensation. Et de rappeler avec une ironie mordante que les grandes théories de la profession sur la sécurité de la dispensation ont parfois du mal à résister à l’épreuve de la pratique. Certains termes sont exagérément forts : « délation à vocation spoliatrice ». On en ressort avec une impression de malaise, comme si tout se résumait à « laissez-nous notre business et les vaches seront bien gardées ». Désolé, ce n’est pas comme ça que ça marche.
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