Dispensation à l’unité : un décret « dans les prochains jours » selon Touraine

Dispensation à l’unité : un décret « dans les prochains jours » selon Touraine

Publié le 12 septembre 2014
Par Matthieu Vandendriessche
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En visite dans une officine parisienne, la ministre de la Santé, Marisol Touraine a lancé l’expérimentation de la dispensation d’antibiotiques à l’unité. Un décret doit paraître au Journal officiel dans les prochains jours.

Tout est prêt pour l’expérimentation de la dispensation d’antibiotiques à l’unité. En visite ce vendredi 12 septembre dans une officine du 18e arrondissement de Paris, Marisol Touraine a annoncé le prochain lancement de cette expérimentation. Le décret l’instituant est signé, a indiqué la ministre de la Santé. Il devrait paraître au Journal officiel « dans le courant de la semaine prochaine », a-t-elle estimé.

Marisol Touraine a précisé que l’effectif requis de 100 officines participantes était atteint, mais que d’autres pharmaciens volontaires pouvaient encore se manifester. Ceci afin « de pouvoir sélectionner ceux qui seraient les plus à même de relever le défi » et d’assurer la meilleure répartition entre les 4 régions concernées (Ile-de-France, Limousin, Lorraine, Provence-Alpes-Côte d’Azur). L’expérimentation à proprement parler doit débuter début octobre.

La ministre de la Santé s’est félicitée de l’engagement de la profession dans la voie de la dispensation à l’unité. Pour la pharmacie, « l’immobilisme n’est pas de mise, le statu quo n’est pas possible », a-t-elle martelé, rappelant que « le métier (de l’officine) a besoin de répondre aux besoins de la population ».

« L’Inserm fera l’évaluation de l’expérimentation. Cela peut donner lieu très rapidement à une généralisation », a précisé la ministre de la Santé, s’interrogeant d’ores et déjà sur une éventuelle extension à d’autres classes de médicaments.

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La ministre de la Santé a rappelé son opposition à la fin du monopole officinal sur le médicament et confirmé que des discussions sont en cours avec le ministère de l’Economie sur d’éventuelles évolutions du modèle officinal. Celle-ci serait-elle de nature à éloigner le spectre d’une déréglementation de la pharmacie ?

Non, répond la présidente de l’Ordre national des pharmaciens, Isabelle Adenot, titulaire de l’officine où s’est effectuée la visite ministérielle. « La pharmacie du XXIe siècle sera de plus en plus individualisée et personnalisée. Nous travaillons dans une logique de sur-mesure, et certainement pas de taille unique ».