Des chiffres, on veut des chiffres

Réjouissons-nous. Parce que les syndicats, malgré leurs clivages, donnent la nette impression de travailler de concert sur le dossier stratégique de la rémunération. Réjouissons-nous parce que la mise en place d’honoraires de dispensation est un signal fort de repositionnement du métier sur son volet « professionnel de santé ». Réjouissons-nous de voir se dessiner un avenir beaucoup moins dépendant des deux éléments qui ont toujours sous-tendu l’évolution des officines : les volumes écoulés et les prix de vente des médicaments.

Réjouissons-nous à l’idée que certaines officines pourraient ainsi ne plus rester sur le bas-côté. Et croisons les doigts pour qu’on ait vite un chiffrage. On comprend que, tant que le principe même de la modification de la rémunération n’est pas adopté, il est difficile d’émettre des chiffres. Et qu’un basculement brutal pourrait avoir des conséquences délétères. Oui, mais un ordre de grandeur quand même, cela ne nous ferait pas de mal… Les syndicats affichent un optimisme de bon aloi sur les propositions à venir, qui devraient être « significatives ». A priori pas 1 %, pas 10 %. Alors combien ? 25 % d’honoraires ? Plus ?