Avoir des antennes

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Publié le 10 juin 2023
Par Laurent Lefort
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Ce n’est à ce stade qu’une simple proposition mais elle est importante pour la profession.

Déposée le 28 avril par le député Frédéric Valletoux (groupe Horizons), la proposition de loi visant à améliorer l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels est en cours d’examen par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. L’un des amendements portant sur le réseau officinal déjà adoptés concerne l’expérimentation d’antennes de pharmacie. Un concept acté par la loi d’accélération et de simplification de l’action publique (Asap) du 7 décembre 2020. Afin de ne pas compromettre l’approvisionnement en médicaments d’une population d’une commune qui a perdu son unique pharmacie, cette loi avait prévu la possibilité pour le directeur général de l’ARS d’autoriser l’organisation de la dispensation de médicaments par un pharmacien, à partir d’une officine d’une commune limitrophe ou la plus proche. En 2020, on parlait d’annexes de pharmacies dont on imaginait qu’elles pouvaient être ouvertes quelques jours dans la semaine pour assurer l’approvisionnement. L’amendement qui a vu les « annexes » se transformer en « antennes » vise à faciliter l’expérimentation en leur permettant de facturer. « Aux seules fins de facturation, l’antenne est considérée comme une officine et le pharmacien adjoint exerçant dans l’antenne bénéficie des prérogatives du pharmacien titulaire. » Actuellement, un projet a été autorisé en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et plusieurs sont en cours de construction par d’autres agences régionales de santé en Bretagne, en Corse, dans le Centre-Val de Loire et en Auvergne-Rhône-Alpes. Comme le sujet ne fait pas du tout l’unanimité syndicale, cela lui donne encore plus droit à l’antenne.

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