Nexplanon : mesdames, vérifiez régulièrement la présence de l’implant !

L’Agence nationale de sécurité du médicament rappelle une nouvelle fois les risques de migration dans les vaisseaux sanguins, en particulier dans l’artère pulmonaire, et dans le thorax de l’implant contraceptif Nexplanon (étonogestrel), et invite les patientes à s’assurer de la bonne mise en place du dispositif par une palpation délicate au niveau du bras. Autres risques liés à l’implant, les lésions neurovasculaires au site d’insertion se manifestent par des fourmillements ou des troubles de la sensibilité de la main. Cette alerte fait suite à la déclaration de nouveaux cas de migrations. Dans ces deux cas (absence de l’implant à la palpation, troubles de la sensibilité de la main), une consultation médicale s’impose.

Pour renforcer l’information et la formation des professionnels de santé et des patientes, l’ANSM va diffuser, « dans les prochaines semaines », une lettre aux professionnels de santé dans laquelle l’Agence précisera les modalités de pose et de retrait de Nexplanon ainsi que la position du nouveau site d’insertion, toujours dans la face interne du bras non dominant. En parallèle, les patientes devront être informées des risques en amont de la consultation de pose et recevront au moment de la pose une carte patiente « complémentaire à la notice, les invitant à vérifier une à deux fois par mois la présence de l’implant. »

L’implant est posé chaque année chez 200 000 femmes. L’ANSM a recensé 30 cas de migration dans l’artère pulmonaire depuis mai 2001, date de commercialisation de Nexplanon. « La cause exacte de ces migrations n’est pour l’instant pas identifiée, note l’Agence. Une des causes pourrait être une insertion trop profonde au moment de la pose, conduisant au positionnement de l’implant directement dans un vaisseau sanguin. Une autre hypothèse serait que la migration survient à distance de la pose, à la suite d’un choc ou à la répétition de certains mouvements. Une particularité anatomique n’est pas non plus exclue », conclut-elle.