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© coronavirus, covid-19, consultation, baisse d’activité, traitement chronique - Pixabay
Coronavirus : les interruptions de traitement, l’autre risque de la Covid-19
Où sont les patients atteints de pathologies chroniques ou courantes ? Les autorités sanitaires s’inquiètent. « Dans le contexte de l’épidémie du Covid-19, les patients ne consultent pratiquement plus leurs médecins pour les autres motifs de recours aux soins », déclaraient l’Assurance maladie, le Conseil national de l’Ordre des médecins, l’URPS médecins libéraux et l’Agence régionale de santé d’Île-de-France dans un communiqué du 4 avril. Même inquiétude du côté des instances nationales. Jérôme Salomon, directeur général de la santé, et Olivier Véran, ministre de la Santé, martèlent le même message depuis plusieurs jours : « Il ne doit pas y avoir de renoncement aux soins indispensables.»
Les mesures de confinement et la crainte d’une contamination poussent les patients à retarder le recours au soins, avec un risque important de retard de diagnostic, de complications évitables et de perte de chance. D’où les recommandations récentes de la Haute Autorité de santé, rappelant la nécessité de respecter le schéma vaccinal chez les nourrissons.
La Direction générale de la santé rappelle que les structures de soins sont organisées pour proposer des circuits de prise en charge spécifiques aux non porteurs du virus. Les déplacements pour consulter un professionnel de santé sont autorisés sur attestation. Par ailleurs, plusieurs mesures ont été prises pour assurer la permanence des soins : accès à la téléconsultation et au télésoin facilité, renouvellement exceptionnel des traitements chroniques par le pharmacien.
Jusqu’à -38 % d’activité dans les cabinets médicaux
Les cabinets médicaux des généralistes se vident. Le nombre de consultations quotidiennes en mars 2020 a chuté de 18,5 % la première semaine du confinement (semaine du 16 mars) versus la moyenne 2017-2019, et jusqu’à 38,1 % la semaine suivante (semaine du 23 mars, source : GERS).
Plus en détail, du 16 au 29 mars 2020, 9 % des consultations ont concerné la toux (+ 4,4 points par rapport à la période 2017/2019) et 3,5 % la fièvre (+ 1,6 point). Mais 28,5 % des consultations ont porté sur le renouvellement d’ordonnances ou les maladies chroniques (+ 1,5 point). Durant la même période, 44,5 % des consultations ont donné lieu à une prescription de paracétamol (+.13,1 points versus 2017/2019) et 11,2 % d’antitussifs (+ 4 points). Une hausse versus 2017/2019 est aussi importante pour le salbutamol : + 2,4 points (5,1 % des consultations en mars 2020). On peut noter également une légère croissance de 1,4 point pour la desloratadine (5,4 % des consultations), saison des allergies oblige.
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