Une jeunesse en grande précarité

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, il ne fait pas toujours bon être jeune. C’est le constat résultant du colloque organisé par la Région et le Comité régional d’éducation pour la santé (CRES) le 12 mars à Marseille. Le taux de pauvreté des moins de 30 ans y est plus élevé (11,8 % contre 7,1 % dans le reste de la France), le taux d’insertion professionnelle plus bas (75 % contre 81 %) et l’état de santé défavorable.

Les statistiques disponibles montrent une surmortalité des 15/24 ans supérieure de 10 % à la moyenne nationale (suicides et accidents de la route plus fréquents). Elles pointent aussi un usage plus important du cannabis et de la cocaïne. Un jeune de 17 ans, parce qu’il habite la région, a 1,4 fois plus de risque de consommer du cannabis. Face à cette situation, une approche pluridisciplinaire de la santé des jeunes en difficulté est préconisée par les intervenants du colloque, avec un rapprochement des acteurs de la santé.

L’officine ignorée par les éducateurs de santé

Un message bien reçu par la région PACA qui, depuis longtemps, s’est dotée d’un nombre impressionnant de structures. Trop peut-être. Car, vu de l’extérieur, cela ressemble à une usine à gaz dans laquelle les jeunes ont du mal à se repérer, sujet sur lequel les organisateurs ne se sont pas penchés. Dommage. L’écoute des intéressés aurait pu être riche d’enseignements.

Autant que le ressenti des officinaux dont, jamais, le rôle n’a été évoqué.