Sida en france : Des chiffres très africains

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Publié le 12 juin 2004
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Le sida ne fait pas de discriminations. Une récente étude de l’Institut national de veille sanitaire, parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, livre des résultats atterrants.

En France, au premier rang des victimes se trouvent les femmes d’origine subsaharienne (Cameroun, Côte d’Ivoire, Congo, République démocratique du Congo). En 2003, elles représentaient 32 % des nouvelles contaminations par voie hétérosexuelle. Elles sont le plus souvent jeunes (32,2 ans contre 36,1 ans pour les femmes d’origine métropolitaine), sans emploi ou en situation de précarité. Dans la moitié des cas, seules une grossesse ou l’apparition des premiers symptômes du sida permettent de diagnostiquer la séropositivité.

Mais au-delà de la situation des femmes, c’est tout une communauté qui est plus gravement touchée par la maladie. « En 2003, près de la moitié des cas de sida hétérosexuel survient chez des personnes d’Afrique subsaharienne, précise Florence Cot, épidémiologiste et coauteur de l’étude, et 75 % des cas sont détectés en Ile-de-France. »

Au banc des accusés : les lacunes de la prévention et le mésusage du préservatif. La solution viendra peut-être de campagnes de prévention ciblées.

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