Résistance aux insecticides : la piste enzymatique

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Publié le 23 mai 2003
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Si les moustiques sont de plus en plus résistants aux insecticides, c’est à cause d’une mutation ponctuelle du gène de l’acétylcholinestérase. Or les organophosphates et les carbamates, deux familles d’insecticides souvent utilisées, agissent en inhibant cette enzyme, dans sa version originale bien entendu. Si l’enzyme est un tant soit peu modifiée, alors les pesticides deviennent inefficaces. Comble de malchance, la mutation a été mise en évidence chez deux espèces de moustiques, et pas des moindres : Anopheles gambiæ transmettant le paludisme et Culex pipiens (photo) jouant un rôle dans la fièvre virale due au virus West Nile. Cette découverte est donc fondamentale pour la mise au point de nouvelles molécules capables d’inhiber l’acétylcholinestérase mutée.

Source : Centre national de la recherche scientifique.

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