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Prezista : pour les patients infectés par le VIH-1 en échec à plus d’un traitement comportant un inhibiteur de la protéase
Le darunavir est un antirétroviral de la famille des inhibiteurs de la protéase (IP) du VIH. Il est structurellement proche de l’amprénavir (Agénérase). Il s’administre deux fois par jour au cours des repas en association à du ritonavir pour augmenter sa biodisponibilité. Prezista s’emploie dans le cadre d’une multithérapie chez les patients infectés par le VIH-1 et lourdement prétraités, en échec à plus de un traitement comportant un IP, après évaluation minutieuse des antécédents thérapeutiques et du profil de résistance associé aux divers antirétroviraux. En cela, le darunavir se rapproche du tipranavir (Aptivus). Les autres IP commercialisés – indinavir (Crixivan), nelfinavir (Viracept), amprénavir (Agénérase), saquinavir (Invirase), lopinavir (Kaletra), fosamprénavir (Telzir), atazanavir (Reyataz) – n’ont pas des indications superposables à celles du darunavir.
Deux études ouvertes de phase IIb et deux études non comparatives démontrent la supériorité clinique à 24 semaines du darunavir sur les autres IP, avec un maintien de la réponse virologique à 48 et à 72 semaines. 90 % des souches virales restent sensibles au darunavir, leur sensibilité étant diminuée de moins de dix fois par rapport à la sensibilité d’une souche sauvage. La concentration efficace de darunavir mesurée sur 3 309 souches résistantes était inférieure à 10 nmol/l dans 78 % des cas versus 0 % à 32 % pour les autres IP. Enfin, des souches présentant jusqu’à 3 mutations primaires de résistance et/ou 8 mutations associées pour la résistance aux IP restent sensibles au darunavir.
La tolérance du traitement est satisfaisante. Les effets indésirables les plus fréquents sont des diarrhées, des vomissements, des céphalées et une hypertriglycéridémie. Comme tous les IP, l’administration de darunavir est associée à une redistribution de la masse grasse corporelle (lipodystrophies), à diverses anomalies métaboliques et à de rares ostéonécroses. Prezista (coadministré avec le ritonavir) apporte une ASMR modérée en termes d’efficacité virologique dans la prise en charge des adultes infectés concernés par l’indication (ASMR III).
Voir la présentation de Prezista dans « Le Moniteur » n° 2714 du 2 février 2008.
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