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Pharmaco-épidémiologie culturelle
Il aura fallu attendre un récent numéro du Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (21/10/03) pour se voir confirmer qu’au pays du Beaujolais nouveau, c’est bien l’alcool qui représente le plus important facteur de risque pour le cancer primitif du foie : il n’y a pas si longtemps, en référence à des données aussi crédibles que l’interview d’un leader d’opinion dans le Quotidien du Médecin, il était courant d’entendre dire que 80 % des cancers du foie étaient liés au virus de l’hépatite B…
Sur la base d’extrapolations géographiques aussi hasardeuses, on nous dit aujourd’hui que l’exportation tous azimuts des trithérapies serait une condition essentielle de la lutte contre le SIDA. Mais a-t-on jamais démontré que les protocoles thérapeutiques validés dans notre pays auraient la moindre valeur dans de tout autres conditions de délivrance ou d’administration ?
En parallèle, et eu égard au fait que la non stérilisation du matériel injectable réutilisé pourrait atteindre 75 % dans certains pays (BMJ 2003 ; 327 : 1075 – 1078), ne serait-il pas temps de considérer sérieusement les études suggérant qu’une médicalisation irresponsable pourrait rendre compte de l’extension du SIDA bien davantage que nos fantasmes sur le comportement sexuel des Africains (Int J STD #amp; AIDS 2003 ; 14 : 148-161) ?
Dans la lutte contre les épidémies, on pourrait peut-être faire mieux à moins cher : en médecine et en pharmacie, la décolonisation reste à faire.
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