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Non au racisme ordinaire
« Il y a des mots avec lesquels on ne peut pas jouer, ils peuvent détruire », a déclaré le capitaine de football de Rossillon (Ain) qui a déposé une plainte contre un joueur de Lagnieu qui l’aurait traité – entre autres – de « sale nègre ». En garde à vue, ce dernier a présenté ses excuses et reconnu les faits, mais les a contestés à l’audience, après un rendez-vous avec son avocat. Onze personnes proches du club de Lagnieu ont déclaré n’avoir rien entendu et décrété que le capitaine n’a pas pleuré au bord du terrain, qu’il jouait la comédie. L’arbitre, qui a suspendu le match, a témoigné des insultes et cris de singe venant du public : « Si moi je les ai entendues, ils ont tous entendu. »
Agresser l’autre sur son origine, sa couleur de peau, sur sa différence est une violence inacceptable. Sans doute faut-il avoir été victime soi-même pour comprendre la détresse que cela engendre. Quand les témoins d’une agression banalisent les faits, la situation n’en devient que plus cruelle pour la victime. Le racisme ordinaire n’est pas l’apanage des stades, on le trouve partout. À l’officine parfois. Quelle attitude adopter devant un client qui refuse que vous le serviez ou devant tel autre qui déballe ses préjugés sur telle ou telle communauté ? Il n’y a pas de recette. On peut répondre gentiment mais fermement, ou bien préférer le silence. L’essentiel sera de pouvoir partager ensuite ses émotions avec ses collègues, se sentir soutenus. À chacun de s’interroger sur sa propre tolérance. n
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