Négociations sur les vaccins à l’officine

Le 14 janvier, le premier round de négociations entre syndicats et ministère de la Santé sur les modalités de participation au dispositif de vaccination en ville contre la grippe A(H1N1) n’a pas abouti. « Nous ne sommes pas loin de l’accord », assure Gilles Bonnefond. Une seconde réunion est prévue. Le président délégué de l’USPO indique qu’il est déjà « acté que seront concernées les 23 000 officines », en réponse à la rumeur de 1 500 officines référentes.

Se dessinent par ailleurs deux schémas selon le conditionnement. Pour les multidoses, vous délivrerez aux médecins libéraux un « kit d’amorçage » (20 doses de Panenza et 20 autres de Focetria) qu’ils viendront chercher. Ce kit pourrait être renouvelé par lot de 20 doses du vaccin ou par kit complet. Pour les 800 000 monodoses de Focetria disponibles, vous pourrez en revanche les délivrer directement aux patients sur présentation d’une ordonnance « si, par exemple, le médecin n’a plus de stock ou en vue d’une vaccination par l’infirmière », précise Gilles Bonnefond. Dans les deux cas, ce dernier estime que le pharmacien doit être rémunéré : à l’acte, pour les multidoses aux médecins, et via une négociation de la marge (entre 2,20 et 3 Euro(s)) pour les monodoses aux patients.

1,50 euro d’honoraires pour deux minutes

De son côté, Claude Japhet, président de l’UNPF, considère que cet acte de dispensation et d’explication s’apparente à une « prestation prévention ». Il estime que ce dossier est une belle occasion de faire reconnaître les missions du pharmacien. « Nous allons devoir expliquer le circuit de vaccination, inciter la population à se faire vacciner. C’est différent du vaccin saisonnier pour lequel le pharmacien est plus passif, précise-t-il. A combien le gouvernement juge-t-il ce service pour augmenter le taux de vaccination ? Nous quantifions les deux minutes de temps passé en gros à 1,50 euro, en fonction du salaire horaire moyen d’un adjoint au coefficient 500. »