Médecines traditionnelles : L’OMS veut organiser le marché et protéger la biodiversité

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Publié le 6 juin 2003
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Les médecines traditionnelles restent un atout pour le tiers de la population mondiale qui n’a pas accès aux médicaments essentiels, estime l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Des traitements paraissent même prometteurs comme l’Artemisia annua, utilisée en Chine depuis 2 000 ans, efficace contre le paludisme résistant et qui pourrait éviter un million de décès par an.

C’est pourquoi l’OMS va poursuivre sur le même rythme sa « stratégie globale en matière de médecine traditionnelle » lancée en 2002 : diffusion de guides d’utilisation des plantes médicinales aux Etats membres, études cliniques en collaboration avec certains pays, notamment africains sur les antipaludiques, recherche et évaluation de traitements à base de plantes contre le VIH avec huit pays d’Afrique, programmes de formation aux soins traditionnels en Chine, Philippines, Mongolie, Vietnam…

Outre les préoccupations de santé, l’OMS note la menace que fait peser sur la biodiversité ce marché aux énormes retombées commerciales. Il représente 17 milliards de dollars aux Etats-Unis, 230 millions de dollars au Royaume-Uni, 60 milliards de dollars dans le monde.

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