L’IVG médicamenteuse reste encore mal connue

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Publié le 12 mars 2011
Par Véronique Pungier
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L’information sur l’interruption volontaire de grossesse médicamenteuse, est insuffisante pour une femme sur deux. Une sur cinq la considère comme la principale méthode pour pratiquer une IVG. Pourtant, 50 % des IVG réalisées en France sont médicamenteuses. Ces données, issues d’une enquête OpinionWay réalisée en janvier auprès de 529 femmes de 18 ans et plus, ont été divulguées en marge du forum sur « l’IVG en 2011 » le 7 mars à Paris.

En augmentation chez les plus jeunes

Le sondage montre aussi que plus de 8 femmes sur 10 se mobiliseraient si l’IVG était remise en cause demain.

Pour le Pr Israël Nisand, responsable du pôle de gynécologie obstétrique au CHU de Strasbourg, le choix de l’IVG chirurgicale ou médicamenteuse doit revenir aux femmes. Les campagnes de prévention et d’information et l’accès gratuit et anonyme à la contraception pour les mineures sont le moyen le plus efficace pour faire baisser le nombre d’IVG, stable en France mais en augmentation chez les plus jeunes. Dans le canton d’Israël Nisand, le nombre d’IVG chez les moins de 18 ans a été divisé par 2 en dix ans depuis la mise en place du dispositif Info Ado.

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Urgence sur le Net

Afin de sensibiliser toutes les femmes à la contraception d’urgence, le laboratoire HRA-Pharma, qui commercialise les deux spécialités autorisées dans cette indication, lance une campagne de sensibilisation sur Internet. Quatre films au ton décalé sont diffusés sur www.etsicamarrivait.fr, les sites des réseaux sociaux et Doctissimo. Leur but : interpeller les femmes sur les situations à risque de grossesse non désirée.